Une réunion de syndicats américains démontre ce qui ne va pas au CTC

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Le 30 janvier 2018

TORONTO – Une réunion tenue aujourd’hui à huis clos de syndicats américains ayant des affiliés au Canada montre tout ce qui ne va pas au Congrès du travail du Canada et ce qu’il est devenu, a affirmé Jerry Dias, président national d'Unifor.

« Ils ont convoqué cette réunion parce qu’ils pensent qu’Unifor cherche à leur soutirer leurs membres. Unifor ne cherche pas à attraper quiconque », a souligné Jerry Dias.

« Lorsque des sections locales canadiennes de syndicats américains manifestent l’intérêt de changer de syndicat, il n’est pas possible de répondre à cette demande en plaçant la section locale sous tutelle, en saisissant ses actifs et en congédiant le personnel. »

Lundi, Unifor a accueilli des employés de l’hôtel Courtyard Marriott et de l’hôtel Marriott Bloor Yorkville du centre-ville de Toronto pour former une nouvelle section locale, la section locale 7575 d’Unifor. Une majorité écrasante de travailleurs de ces deux endroits ont voté pour se désaffilier de leur syndicat basé aux États-Unis, UNITED HERE, et se joindre à Unifor.

« Ces travailleurs d’hôtel ont fait le choix démocratique d’être représentés par un syndicat différent et ils vont trouver une maison accueillante au sein d’Unifor », a déclaré Jerry Dias.

D’autres votes semblables sont prévus cette semaine et la semaine prochaine au sein d’autres unités de négociation de la section locale 75 d’UNITE HERE à Toronto et à Mississauga.

Plus tôt ce mois-ci, la section locale 75 de UNITE HERE a été mise sous tutelle par son syndicat parent, établi aux États-Unis, en raison d’un différend quant au droit de la section locale de tracer sa propre voie, y compris lors des négociations. Le syndicat a aussi démis de leurs fonctions les dirigeants élus et saisi les biens de la section locale.

Unifor s’est désaffilié du CTC plus tôt ce mois-ci en raison d’un différend avec l’organisation sur sa façon de gérer des membres syndiqués qui souhaitent changer de syndicat. Le processus actuel expose ces membres à des actes d’intimidation de leurs syndicats parents aux États-Unis.

« Les syndicats américains au Canada doivent examiner sérieusement la manière dont ils traitent les travailleurs au Canada et le droit qu’ils accordent aux travailleurs au Canada de définir leur propre voie. En bout de ligne, c’est la meilleure attitude pour ne pas perdre de membres », a affirmé Jerry Dias.

« Il ne faut pas croire pour autant que tous les syndicats américains se comportent de la même manière, mais il est certain que lorsqu’un syndicat place une de ses sections locales sous tutelle pour étouffer la dissidence des travailleurs qui expriment le désir de changer de syndicat, Unifor aura son mot à dire. »

« Unifor reste confiant que quiconque détient une influence fera sa part pour que cette conversation démarre de manière significative afin de trouver une solution aux problèmes qui nous ont menés ici. »

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Stuart Laidlaw, représentant national aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 647-385-4054 (cell.).