Unifor réclame des réformes profondes et durables pour mettre fin au racisme systémique au Canada

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Le Conseil exécutif national d'Unifor lance un appel à la redéfinition de la sécurité publique au Canada et à des réformes globales des institutions canadiennes qui autorisent, soutiennent ou excusent le racisme systémique.

« En tant que syndicalistes, nous ne pouvons pas ignorer la menace mortelle que le racisme fait peser sur les populations noires, autochtones et racialisées, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Notre syndicat prendra des mesures pour mobiliser, éduquer et combattre la discrimination sous toutes ses formes. »

Avec la multiplication des incidents violents et mortels de racisme au Canada, y compris la mort récente de neuf personnes noires, autochtones et racialisées tuées lors d'interactions avec la police, Unifor a fait de la lutte contre le racisme systémique une priorité absolue. Aujourd'hui, la motion du Conseil exécutif national, adoptée à l'unanimité, propose une série de réformes des institutions publiques, notamment la redéfinition et la démilitarisation des services de police et de sécurité publique, la réaffectation des ressources policières vers des modèles communautaires, la déstigmatisation des luttes pour la santé mentale et l'élimination du racisme systémique.

« Les meurtres à motivation raciale perpétrés par les forces de l'ordre nous obligent à faire plus que simplement adopter une position antiraciste, a déclaré Christine Maclin, directrice du Service des droits de la personne d’Unifor. Nous devons prendre des mesures concrètes pour éliminer le racisme systémique. C'est ce que font les membres d'Unifor en organisant des événements éducatifs, des actions et en promouvant des réformes qui non seulement remodèlent la manière dont nous menons le maintien de l'ordre dans nos communautés, mais aussi dans toutes les institutions et structures de la société. »

Le 31 juillet, le syndicat a organisé une Journée nationale d'action pour la justice raciale qui comprend des événements éducatifs, le partage de matériel éducatif et un moment de silence pour les personnes noires, autochtones et racialisées tuées lors d'interactions avec la police.

Unifor a également demandé à tous les premiers ministres de reconnaître le Jour de l'émancipation. Actuellement, l'Ontario est la seule province à désigner le 1er août comme Jour de l'émancipation, date à laquelle John Graves Simcoe, le lieutenant gouverneur du Haut-Canada et abolitionniste de l'esclavage, a signé le premier texte de loi antiesclavagiste en 1793. 

Le Jour de l'émancipation a pour but de confronter et de reconnaître le rôle du Canada dans le maintien et l'entretien de l'esclavage des peuples autochtones et noirs depuis plus de 200 ans. L'histoire et l'héritage de l'esclavage au Canada sont souvent mal compris et sont régulièrement ignorés, en particulier si on les compare à l'histoire de l'esclavage aux États-Unis.

« Nous devons profiter de l'occasion qui nous est donnée aujourd'hui pour imaginer et bâtir des communautés où chacun peut s'épanouir, indépendamment de sa race, de son origine ethnique ou de son état de santé mentale, a ajouté M. Dias. Si nous voulons vraiment travailler à l'élimination du racisme systémique, nous ne pouvons pas nous soustraire aux discussions difficiles et au travail acharné nécessaires pour concilier les injustices historiques et actuelles à l'encontre des peuples autochtones, noirs et racialisés. »