Unifor met en garde contre l’imposition de tarifs dans le secteur de l’automobile

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Jerry Dias stands with members of Local 222 outside an automotive production facility.

Unifor prévient le département du Commerce des États-Unis que l’imposition de tarifs sur les importations d’automobiles et de pièces, laquelle fait l’objet d’une enquête sous le couvert d’une menace pour la sécurité nationale, démolirait l’ensemble de l’industrie de l’automobile nord-américaine.

« La suggestion voulant que les importations d’automobiles du Canada constituent une menace pour la sécurité de l’Amérique est le comble du ridicule, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Le seul vrai danger ici touche les travailleuses et travailleurs et les communautés qui dépendent d’emplois dans le secteur de l’automobile des deux côtés de la frontière. »

En compagnie de travailleuses et travailleurs de General Motors membres de la section locale 222 d’Unifor, Jerry Dias a parlé de la menace des tarifs devant les médias à Oshawa, en Ontario, jeudi dernier.

« Donald Trump pratique une économie suicidaire, a affirmé Jerry Dias. Il existe d’importantes divergences commerciales avec les fabricants d’automobiles internationaux qui doivent être abordées, mais l’adoption d’une tactique de la terre brûlée qui vise à imposer des tarifs sur toutes les importations d’automobiles aux États-Unis serait catastrophique. »  

Lors d’une audience publique du département du Commerce des États-Unis sur l’enquête relative aux tarifs qui a eu lieu le 19 juillet à Washington, des représentants de l’industrie de l’automobile, des travailleurs, des entreprises et de nombreux gouvernements se sont réunis pour s’opposer aux tarifs proposés.

David MacNaughton, ambassadeur du Canada aux États-Unis, et Jim Wilson, ministre du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce de l’Ontario, étaient parmi ce groupe de plus de 40 intervenants lors de l’audience.  

Jerry Dias a également critiqué la demande du chef conservateur de reconvoquer le Parlement pour précipiter l’adoption de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) comme menace supplémentaire contre le secteur de l’automobile.

« Sur le plan économique, il est absolument insensé de conclure rapidement le PTPGP, a indiqué Jerry Dias. Je ne sais pas de quel côté est Andrew Scheer, mais il n’est manifestement pas du côté des travailleurs canadiens du secteur de l’automobile. »

Inquiet, Unifor croit que le PTPGP dissuadera les fabricants du Japon et d’ailleurs d’investir au Canada puisque l’accord ouvre le marché intérieur aux importations étrangères sans offrir un accès réciproque aux consommateurs internationaux.

 « Alors que la guerre commerciale s’intensifie avec les États-Unis, il ne pourrait pas y avoir pire moment pour conclure le PTPGP tel qu’il est présentement formulé, a expliqué Jerry Dias. La ratification d’un accord qui affecte négativement le secteur de l’automobile et d’autres industries majeures créerait un précédent incroyablement dangereux alors que la renégociation de l’ALENA se poursuit. »

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme commercial d’Unifor et savoir comment passer à l’action, visitez le site http://www.unifor.org/fr/passer-a-laction/compagnes/commerce-citoyen.