Partager
Unifor a envoyé une forte délégation au comité du budget de la Ville de Toronto pour avertir que les retards excessifs dans l'achat d'au moins 60 nouveaux tramways mettent en danger l’avenir de l'usine de Bombardier à Thunder Bay, là où ils sont fabriqués.
« Les conservateurs de Ford refusent d'agir alors que de bons emplois manufacturiers disparaissent dans le nord de l'Ontario, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Tous les paliers gouvernementaux doivent travailler ensemble au lieu de punir le Nord de la province pour des décisions prises à Toronto. »
Le syndicat a demandé à la Ville de Toronto et aux gouvernements fédéral et provincial d'assumer la responsabilité de la pire congestion des transports en commun au Canada et de protéger les emplois manufacturiers bien rémunérés en Ontario, en procédant à la commande nécessaire de tramways de Bombardier.
« Des emplois sont en jeu, l'usine de Bombardier risque de fermer, il n'y a tout simplement pas assez de travail pour maintenir l'installation ouverte jusqu'en 2021, a déclaré Dominic Pasqualino, président de la section locale 1075 d'Unifor. Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps, les travailleurs qualifiés vont partir et ne reviendront jamais, ainsi que ces emplois. »
L'usine de Bombardier à Thunder Bay est le plus grand employeur du secteur privé dans la région. Depuis plus de 100 ans, elle fournit de bons emplois qui ont enrichi la vie des Ontariens grâce à des salaires équitables et à la demande de la chaîne d'approvisionnement.
« Le contenu canadien dans les achats gouvernementaux joue un rôle important dans l'économie de l'Ontario, déclare Kaylie Tiessen, économiste et représentante nationale au Service de la recherche d’Unifor. Les emplois dans les installations de Bombardier soutiennent 1,5 à 2,8 emplois supplémentaires en Ontario, dont beaucoup dans la région du Grand Toronto. Si l'usine ferme, ce sont les travailleuses et travailleurs de toute la province qui vont en subir les séquelles. »
La Commission de transport de Toronto déclare que les nouveaux tramways répondent à un besoin urgent mais non financé dans son récent budget d'investissement.
« La Ville soumet les usagers et les travailleurs à un test de stress ultime, a poursuivi Dominic Pasqualino. Si nos dirigeants élus continuent de se dérober à leurs responsabilités, les travailleurs seront au chômage et nous aurons perdu l'un des fabricants exclusifs du Canada pour les tramways et les métros de notre ville. »
