Unifor demande un moratoire national sur la fracturation

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Unifor, le plus important syndicat du secteur de l’énergie au Canada, demande l’adoption d’un moratoire sur toutes les nouvelles activités de fracturation des projets d’exploration pétrolière et gazière à l’échelle nationale. Les provinces du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador ont déjà présenté des moratoires sur la fracturation. La Nouvelle-Écosse a interdit la fracturation pendant qu’elle examine la question. Aujourd’hui, Unifor préconise l’adoption d’un moratoire national.

Unifor se dit préoccupé par les risques pour la sécurité et l’environnement qui sont associés à la fracturation ainsi que par l’absence d’un consentement éclairé de la part des Premières Nations au sujet des activités de fracturation sur leurs terres ancestrales.

Dans la résolution approuvée à l’unanimité par les 25 membres du conseil exécutif national d’Unifor, le syndicat a exprimé son soutien aux manifestations de protestation non violentes des Premières Nations contre les activités de fracturation sur leurs terres. Le conseil exécutif national d’Unifor est constitué de représentants élus de l’ensemble du pays et provenant de divers secteurs économiques, incluant celui de l’énergie.

« Les activités non conventionnelles de fracturation risquent d’avoir des effets catastrophiques sur notre environnement et notre économie. Les risques pour la sécurité sont également une préoccupation majeure pour notre syndicat », a déclaré le président national d’Unifor, Jerry Dias. « Ce n’est pas juste parce que nous en sommes capables que nous devrions réaliser cette activité. Nous devons adopter un moratoire national sur la fracturation. »

Jerry Dias a en outre souligné que ce serait une folie pour le Canada de réorienter toute son infrastructure énergétique autour d’une augmentation à court terme d’un approvisionnement énergétique non durable.

Extrait de la résolution :

« Toute industrie de l’extraction des ressources au Canada doit faire face aux questions de revendications territoriales non résolues et des avantages économiques inadéquats (y compris des opportunités d’emploi) qui ont été offerts aux communautés des Premières Nations dans le cadre de projets de développement de ressources. Ce problème est particulièrement aigu avec la fracturation compte tenu de l’étendue des terres qui seraient touchées par cette activité, et la vitesse avec laquelle l’industrie avide de profits est prête à procéder. Plusieurs Canadiens partagent ces préoccupations concernant les dommages potentiels sur les plans économique, social et environnemental d’une industrie de la fracturation non réglementée.

Plutôt que d’être guidés par des variations à court terme des prix et des bénéfices pour les producteurs privés du secteur de l’énergie, les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada doivent développer et mettre en œuvre (en coopération avec d’autres parties intéressées) un plan national pour une énergie stable et durable qui respecte nos engagements sociaux et environnementaux, et génère une richesse durable pour tous ceux qui vivent ici. »

Pour lire la version intégrale de la déclaration, veuillez consulter : http://www.unifor.org/sites/default/files/attachments/neb_resolution_on_fracking_nov2013_fr.pdf