Unifor conteste l’approbation du projet de Northern Gateway en cour fédérale

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Vancouver—Le gouvernement Harper a approuvé le projet de pipeline Northern Gateway de la société Enbridge sur la base d’une analyse profondément infondée que l’Office national de l’énergie (ONÉ) a présentée, selon des arguments défendus aujourd’hui en cour fédérale par l’avocat d’Unifor.

« Le processus a été truqué dès le départ et il a ignoré d'importants témoignages de la part des Canadiens », a affirmé Joie Warnock, directrice de la région de l’Ouest d’Unifor. « Si Stephen Harper refuse de protéger nos côtes, nous n’avons pas le choix de nous battre contre lui devant les tribunaux. »

L’appel d’Unifor devant la cour fédérale fait valoir que la norme établie en matière de preuve imposée aux opposants au projet de pipeline était plus élevée que celle aux partisans du projet Northern Gateway. L’appel montre aussi comment l’ONÉ s’est égaré en acceptant « le bon fonctionnement des marchés pétroliers » comme un bénéfice pour l’intérêt public canadien.

Unifor conteste aussi le traitement qu’a réservé l’ONÉ aux facteurs environnementaux dans le processus d’approbation du projet de pipeline. Alors que l’Office a accepté des éléments de preuve au sujet des prétendus bénéfices économiques de l’expansion des sables bitumineux, il a refusé de prendre en considération les impacts comme les prochaines émissions de gaz à effet de serre ou les impacts sur l'industrie de la pêche en Colombie-Britannique devant l’éventualité d’un déversement.

« Un déversement d’un pétrolier comme celui de l’Exxon Valdez coûterait des milliards de dollars à l’industrie de la pêche et du tourisme de la côte Nord », a affirmé Heather Mearns du Syndicat des pêcheurs unis et travailleurs assimilés-Unifor.

Les 1er et 2 octobre, plusieurs Premières Nations ont aussi comparu en cour fédérale pour présenter leur recours juridique contre l’approbation du projet d’Enbridge par le cabinet de Harper.

Représentant plus de 310 000 travailleurs, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, il est issu de la fusion des Travailleurs canadiens de l’automobile et du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier.