Un équipage international reçoit un salaire rétroactif des propriétaires d'un navire détenu à Québec

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Le navire Panaméen Kouyou détenu dans le port de Québec en vertu de la Convention du travail maritime (CTM) a été libéré après que son équipage ait reçu les salaires rétroactifs de 51 000 $US qui leur étaient dus. Les travailleurs ont également commencé à être rapatriés avec l'aide du Syndicat international des Marins Canadiens.

Transport Canada est intervenu pour détenir le navire après avoir servi un avis. Le navire est le troisième à être détenu au Canada depuis que la CTM est entrée en vigueur en août. La Convention internationale a été adoptée par les nations exportatrices à l'échelle internationale et adoptée par les États membres de l'Organisation internationale du Travail.

L'équipage, composé de 20 Vietnamiens et Birmans et d'un capitaine canadien, James Maung, n'avaient pas été payés correctement, particulièrement en ce qui a trait à l'indemnité de détachement destinée aux familles des travailleurs à l'étranger. Plusieurs membres de l'équipage avait versé des frais de recrutement élevés à des agences avant leur départ.

« Nous sommes extrêmement satisfaits que le Canada ait appliqué la CTM », a déclaré Peter Lahay, coordonnateur canadien de la Fédération internationale des ouvriers du transport. « À notre demande, les inspecteurs de Transport Canada ont appliqué les dispositions de cette importante convention, ce qui a aidé grandement ces travailleurs qui figurent parmi les plus isolés et marginalisés au monde. »

L'inspecteur d'ITF-Unifor, Gerard Bradbury, l'inspecteur du travail traitant le dossier, a déclaré que le Canada est le premier pays à détenir un navire en vertu de la convention. « La reconnaissance de l'importance de ces nouvelles règles par le Canada signifie que notre pays ne sera pas une porte d'entrée pour des pratiques d’exploitation encore plus graves », a déclaré Gerard Bradbury. « Les travailleurs à bord des navires étaient maltraités et auraient pu être privés de plusieurs mois de salaire indispensables. Les marins travaillent souvent dans des conditions difficiles, loin de leur foyer pendant des mois. »