Salaire minimum et emplois

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Une étude, réalisée par deux économistes d’Unifor, a révélé qu’il n’y a aucun lien direct entre un salaire minimum plus élevé et les niveaux d’emploi au Canada.

Après sa publication le 21 octobre dernier, l’étude, menée au nom du Centre canadien de politiques alternatives, a été mentionnée dans les grands journaux canadiens et des émissions télévisées dans l’ensemble du pays.

« La qualité du travail d’Unifor est reconnue à l’extérieur du mouvement syndical. C’est de cette façon que nous changerons le débat au pays », a affirmé le président national d’Unifor, Jerry Dias.

Le rapport, rédigé par les économistes d’Unifor Jordan Brennan et Jim Stanford, conclut que les niveaux d’emploi sont en grande majorité déterminés par des facteurs macroéconomiques de plus grande envergure que le taux du salaire minimum.

En réalité, ils ont constaté que les taux de salaire minimum pourraient facilement créer plus d’emplois, et non moins, en stimulant le pouvoir d’achat.

Les auteurs sont d’avis que les décideurs canadiens ne devraient pas hésiter à augmenter le salaire minimum afin, espérons-le, d’atteindre un niveau de salaire suffisant, de façon graduelle et continue, sans craindre d’entraîner des répercussions négatives sur les niveaux d’emploi.

« Nos résultats confirment que le fait de stimuler le pouvoir d’achat est la meilleure façon de favoriser la création d’emplois », a indiqué M. Stanford au moment de la diffusion du rapport.

Les auteurs concluent qu’un taux de salaire minimum plus élevé peut s’avérer un outil déterminant et très efficace pour hausser le revenu des travailleurs à faible salaire, promouvoir l’égalité et réduire la pauvreté.

« Le salaire minimum n’est pas seulement une mesure anti-pauvreté : il a aussi une grande incidence sur l’amélioration du revenu des travailleurs », a précisé M. Brennan.

Pour lire le rapport, visitez le site : policyalternatives.ca (en anglais seulement).