Riposter est une victoire pour tous les travailleurs et travailleuses, affirme Jerry Dias au congrès

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Lorsqu'on s'attaque à Unifor, qu'il s'agisse d’un gouvernement ou d'un employeur, on peut s'attendre à un combat, a déclaré le président national d'Unifor, Jerry Dias, dans son discours d'ouverture au congrès statutaire d’Unifor aujourd'hui.

« Unifor ne se fait pas bousculer. Ni aujourd’hui, ni jamais », a-t-il affirmé au début du congrès à Québec.

« Il y aura un combat, je peux vous le promettre, et si ce que nous avons fait oblige les employeurs à faire une pause, à prendre du recul et à réfléchir à deux fois avant d'attaquer nos membres, alors c'est une victoire pour notre syndicat. C'est une victoire pour tous les travailleurs et travailleuses. »

Partout au Canada, les employeurs et les gouvernements ont appris cette leçon quand Unifor a mobilisé ses membres, ses représentantes et représentants, et des communautés entières lorsque les intérêts des travailleurs ont été en jeu.

« Et nous n'avons pas été gênés de le faire », a ajouté Jerry Dias.

À Gander, Unifor a déclenché une controverse en diffusant une vidéo dans laquelle les briseurs de grève chez DJ Composites étaient nommés et blâmés, alors que les travailleuses et travailleurs étaient en lock-out depuis près de deux ans. Certaines personnes ont dit à Unifor qu'elles étaient scandalisées par la vidéo.

« Laissez-moi vous dire ce qui est scandaleux. Vingt et un mois sur la ligne de piquetage. Des briseurs de grève qui font notre travail. Des briseurs de grève qui font traîner ça. Des briseurs de grève qui empêchent nos membres d'avoir de la nourriture sur la table », a déclaré Jerry Dias.

« Vous savez ce qui est scandaleux? Un gouvernement qui s'est assis et s'est tourné les pouces pendant que des travailleuses et travailleurs souffraient. »

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador n'a pas été le seul à ne rien faire pendant que les travailleurs et les collectivités étaient menacés. En Ontario, lorsque GM a dit qu'elle prévoyait fermer son usine d'assemblage d'Oshawa, le premier ministre Doug Ford était prêt à abandonner, a rappelé Jerry Dias.

« Doug Ford, le grand parleur, a jeté l'éponge sur GM avant même de monter sur le ring, a souligné Jerry Dias. En moins de 24 heures, le premier ministre a levé les bras en disant, et je cite : ‘Le navire a quitté le quai’. »

Ford laissera peut-être les entreprises lui marcher dessus, mais Unifor ne l’acceptera jamais, a poursuivi Jerry Dias.

Qu'il s'agisse des établissements de soins de longue durée qui réduisent les services et les salaires de leurs travailleuses et travailleurs, d'une mine de sel ou d'un cabinet de médecin qui adopte une position ferme dans les négociations, d'une riche chaîne d'épiceries qui réduit les heures de travail tout en recevant des subventions gouvernementales, de gouvernements conservateurs en Alberta et ailleurs qui s'attaquent aux droits des travailleuses et travailleurs, de la recherche des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, des accords commerciaux et d’autres enjeux, Unifor ne fera pas que combattre avec acharnement, dit-il, nous allons montrer comment le faire.

« Nous négocions. Nous nous battons. Nous ne reculerons pas. Nous sommes prêts à tout, jusqu’au bout », a lancé Jerry Dias.