Plus de 15 000 emplois sont à risque à cause de décisions du CRTC prises sous l'ère de Harper

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Une analyse soutenue par Unifor et diffusée aujourd’hui constate que plus de 15 000 emplois sont à risque en raison des règlements et des politiques du CRTC sur la télédiffusion pris sous le gouvernement Harper.

« Cette étude comble un vide et devrait transmettre un puissant message au nouveau gouvernement », a déclaré Randy Kitt, président du Conseil des médias d’Unifor.

L’étude de 100 pages, réalisée par la firme de consultation Nordicity et Peter Miller de l’organisation Les Amis de la radiodiffusion canadienne, a relevé que 6 830 emplois sont à risque dans l'industrie de la télévision, et que 8 300 autres emplois le sont aussi dans le reste de l'économie en raison de l'impact économique des emplois perdus dans le secteur de la télévision.

Le rapport, intitulé Canadian Television 2020 : Technological and Regulatory Impacts (La télévision canadienne en 2020 : impacts des changements technologiques et règlementaires), souligne que les politiques du CRTC vont sans doute aboutir à une baisse des dépenses de l’ordre de 400 millions de dollars dans la programmation canadienne d’ici l’année 2020, ce qui va accélérer l’impact des changements technologiques qui touchent déjà les télédiffuseurs canadiens.

« En raison des pressions exercées par le gouvernement précédent, le Conseil a placé la soi-disant protection du consommateur avant les intérêts culturels et démocratiques des citoyens et des créateurs », a déclaré Ian Morrison, porte-parole des Amis de la radiodiffusion canadienne.

« Ce rapport condamne la direction actuelle du CRTC à partir d'une analyse économique solide. »

Les décisions du CRTC ont aussi posé problème à la station de télévision CHCH à Hamilton où tout le personnel a été congédié juste avant Noël lorsque la station a déclaré faillite. Une nouvelle entreprise avec la même administration a immédiatement réembauché le tiers du personnel.

Le président national d’Unifor, Jerry Dias, a déclaré que les gestes de la station sont un exemple des échecs du CRTC sous le précédent gouvernement Harper de répondre aux besoins de financement des télédiffuseurs locaux. Jerry Dias a rencontré les membres d’Unifor à la station CHCH en leur garantissant le plein appui du syndicat dans leur combat contre la station.

En novembre, le président et directeur général de Bell Canada, George Cope, a associé les 300 licenciements partout au pays chez CTV en raison des changements règlementaires du CRTC, comme la télévision à la carte et la substitution de signaux identiques qui vont affecter les résultats nets de Bell Média.

Randy Kitt a exhorté le nouveau gouvernement libéral à Ottawa de lire le rapport et de rejeter les politiques de l’initiative « Parlons télé » du gouvernement précédent.

« Cette étude montre que le choix des consommateurs peut être respecté sans coûts économiques importants et sans porter atteinte à la programmation canadienne qu’infligent les décisions du CRTC prises dans le cadre de l’initiative « Parlons télé ». Ce sont des raisons déterminantes de rejeter ces politiques qui ont été enjointes par le gouvernement Harper », a affirmé Randy Kitt.