Mise sur pied d’une table ronde à l’occasion du Sommet

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Le Sommet sur les emplois de qualité n’est qu’un point de départ.

Un week-end marqué par l’échange d’idées et les débats a pris fin aujourd’hui par la formation d’une table ronde. Constituée de gens d’affaires de premier plan, de leaders étudiants, de politiciens et de chefs du mouvement syndical, elle est chargée de trouver des moyens de créer des emplois de qualité.

« Le travail acharné amorcé par le Sommet se poursuivra avec cette table ronde, a affirmé Jerry Dias, président national d’Unifor. Nous avons ici un groupe qui représente différentes sphères de notre société, et nous aurons besoin de toute leur bonne volonté et de leur détermination pour créer des emplois de qualité au Canada. »

Les membres de la table ronde seront annoncés au cours des prochains jours ou semaines. Le rôle principal de la table ronde consistera à continuer dans la lancée du Sommet sur les emplois de qualité pour s’assurer que nous formulons des stratégies et des politiques qui créent les emplois de qualité que nous devons, et pouvons, avoir.

Le Sommet sur les emplois de qualité a débuté vendredi soir par un débat faisant intervenir quelques-uns des grands économistes du Canada. Ils ont discuté des critères que doivent remplir les emplois de qualité et des conditions nécessaires pour en créer.

« Quand on occupe un emploi de qualité, on est traité comme un humain plutôt qu’un moyen de production », a déclaré Jim Stanford, économiste chez Unifor, qui faisait partie du panel sur l’économie.

La présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, Jessica McCormick, a soutenu que les étudiantes et étudiants font face à des difficultés différentes de celles de leurs prédécesseurs et qu’ils sont en voie de devenir la première génération à ne pas faire mieux que la précédente.

« Les étudiants et les jeunes travailleurs ont besoin d’emplois de qualité pour rembourser leurs dettes record et mener des carrières épanouissantes », a-t-elle précisé.

M. Dias a affirmé qu’il était important, pour le mouvement syndical, de travailler avec les chefs d’entreprise et les dirigeants du gouvernement pour trouver une solution créative afin de créer des emplois à temps plein de qualité.

 « Les emplois temporaires ne sont pas la solution, a-t-il indiqué lors d’un débat de clôture. Les emplois permanents à temps plein renforcent les collectivités. »

À ce débat de clôture participaient Mme McCormick; Jim Irving, co-PDG de J.D. Irving; David Miller, ancien maire de Toronto et chef de la direction de la Fédération mondiale de la faune Canada; Deborah Littman, organisatrice à la Metro Vancouver Alliance; Robyn Benson, présidente nationale de l’Alliance de la Fonction publique du Canada; Peter Edwards, vice-président, Ressources humaines et relations industrielles, Canadien Pacifique; et Mario Tremblay, vice-président, Affaires publiques et corporatives, Fonds de solidarité FTQ. Kathleen Monk, spécialiste des communications et conseillère de projet, a animé le débat.

Les conférenciers invités lors du week-end comprennent Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario, Van Jones, ancien conseiller du président Barack Obama et commentateur du réseau CNN, Elyse Allan, chef de la direction de GE Canada, Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada et certains membres de la table ronde.

Des suggestions pour créer des emplois ont été examinées dans le cadre d’une série d’ateliers portant sur des thèmes tels que les emplois verts, les difficultés rencontrées par les jeunes travailleurs et les travailleurs d’âge mûr, le salaire de subsistance, les normes de travail, les économies rurales et régionales ainsi que le travail précaire.

Lors du panel sur l’économie, à une question du public, Alastair Woods, président de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de l’Ontario, a répondu qu’il connaissait de nombreuses personnes qui travaillaient 40 heures par semaine ou plus dans le cadre de stages non rémunérés et qui craignaient de dire quoi que ce soit, de peur de ne plus jamais travailler dans leur domaine.

« Tout travail se paye », a-t-il indiqué.

M. Dias a dit que ce type d’histoire était la raison pour laquelle le Sommet sur les emplois de qualité est nécessaire.

« Les jeunes d’aujourd’hui ont été carrément trahis, et nous sommes ici pour redresser la situation », a-t-il précisé.

Le Sommet a été organisé par Unifor, l’Université Ryerson, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants et le Centre canadien de politiques alternatives.