Les travailleuses et travailleurs mexicains expriment leurs préoccupations au négociateur en chef de l’ALENA

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Jerry Dias, Renaud Gagné, Joie Warnock and Lana Payne with a delegation of North American labour activists.
Une table ronde organisée par Unifor a réuni des dirigeants syndicaux mexicains et le négociateur en chef du Canada pour l’ALENA, Steve Verheul, pour leur permettre d’échanger leurs expériences et d’exprimer leurs préoccupations au sujet de la renégociation de cet accord commercial.

« Cette table ronde nous a permis d’avoir une discussion franche et instructive sur l’impact négatif de l’ALENA actuel sur la vie des travailleuses et travailleurs mexicains et de parler de la nécessité d’améliorer les normes du travail dans chaque nouvel accord », a déclaré le président national d’Unifor Jerry Dias.

La directrice régionale de l’Atlantique, Lana Payne, la directrice de la région de l’Ouest, Joie Warnock, et le directeur québécois, Renaud Gagné, ont eux aussi pris part à la table ronde intitulée « ALENA : Perspective des travailleuses et travailleurs », aux côtés de Jerry Dias. Les délégués mexicains ont raconté comment l’ALENA a conduit à la précarité des salaires, au travail des enfants, à la réduction du pouvoir d’achat et à l’absence de syndicats indépendants.

« On nous avait promis que le Mexique deviendrait un pays industrialisé au même titre que le Canada et les États-Unis, mais c’est tout le contraire qui s’est produit, a déploré Héctor de La Cueva Díaz, du Centre de recherche sur le travail et de conseil syndical (CILAS) du Mexique. « ll n’y a pas de liberté syndicale au Mexique.  Nous ne demandons pas la charité, nous demandons la liberté d’association afin de pouvoir négocier nous-mêmes nos conventions collectives. »

La délégation mexicaine a félicité M. Steve Verheul et l’équipe de négociation canadienne pour avoir déposé des propositions progressistes concernant le chapitre sur le travail. Elle a également remercié Unifor parce qu’il continue à se battre pour relever les normes pour les travailleuses et travailleurs des trois pays de l’ALENA.

 « Nous savons que vous luttez pour l’amélioration des conditions de travail, a déclaré María del Carmen Llamas Montes, représentante du Syndicat des téléphonistes du Mexique. Nous n’avons aucune chance d’être entendus dans notre propre pays. Nous continuerons de nous battre; nous continuerons de travailler malgré tous les obstacles pour faire entendre nos voix. »

Des militantes et militants canadiens de premier plan ont également donné des idées sur la façon d’utiliser les accords commerciaux internationaux pour améliorer les conditions de vie et rehausser les normes environnementales.

La table ronde s’inscrivait dans le cadre de la semaine de lobbying d’Unifor sur l’ALENA, à Ottawa, où une délégation conjointe de dirigeants syndicaux canadiens et mexicains a rencontré des députés, des représentants du Comité permanent du commerce international et des membres de l’équipe canadienne de négociation de l’ALENA représentant les travailleuses et travailleurs.

« Nous sommes à une époque où il est capital que les travailleuses et travailleurs fassent entendre leur voix sur les véritables répercussions de l’ALENA dans les deux pays, a déclaré Jerry Dias. Il existe un risque réel que les pressions exercées subitement par les États-Unis afin de conclure précipitamment un accord mènent à une nouvelle détérioration des normes pour les travailleuses et travailleurs. »

Cliquez sur le lien suivant pour regarder les photos prises pendant la table ronde Perspective des travailleuses et travailleurs : Facebook.com/UniforCanada.