Les régions forestières du Québec appuient la grève

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Lors d’une série d’assemblées tenues au Saguenay - Lac-Saint-Jean, en Abitibi et sur la Côte-Nord ces dernières semaines, plus de 90 % des membres d’Unifor travaillant pour les Produits forestiers Résolu ont voté en faveur d’une grève, si nécessaire, pour tenter de mettre de la pression sur l’entreprise.

« Nos membres font face à une situation inhabituelle : les négociations sont dans une impasse à cause de l’inaction du gouvernement », a déclaré Renaud Gagné, adjoint au directeur québécois d’Unifor.

Les conditions de travail des travailleurs forestiers se dégradent depuis avril 2013. À cette époque, des failles législatives avaient empêché le syndicat d’être reconnu en tant qu’agent négociateur officiel des travailleurs occupant les emplois nouvellement créés dans les environs. Unifor a réitéré à plusieurs reprises que ce vide juridique privait des travailleurs de la protection d’une convention collective dans certaines régions.

L’ancien gouvernement du Parti Québécois s’était publiquement engagé à résoudre ce problème il y a un an. En décembre 2012, un comité parlementaire s’était penché sur la question, et les parties concernées avaient convenu que des mesures étaient nécessaires. Le gouvernement libéral élu en avril dernier n’a pas encore honoré d’engagement lié à la résolution de ce problème.

Dernièrement, le syndicat a exprimé ses préoccupations quant aux droits des travailleurs du secteur forestier lors d’une rencontre avec Laurent Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs.

« Nous comptons maintenant sur lui pour passer à l’action et mettre en place les mesures nécessaires, a indiqué M. Gagné. Pour nos membres, la situation est injuste et inacceptable. Nous ne devons pas oublier que le gouvernement est à l’origine de ce vide juridique. Il lui revient donc de réparer les dommages causés par ce vide juridique. Entre-temps, les employeurs, comme Résolu, en profitent au maximum. »