Les programmes provinciaux de congés de maladie payés temporaires sont insuffisants

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une femme malade se mouchant avec une serviette
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Bien qu'il s'agisse d'un premier pas positif, le programme temporaire et volontaire de congés de maladie payés de la Nouvelle-Écosse, annoncé le 12 mai 2021, n'offre pas la protection dont les travailleuses et travailleurs ont besoin.

« Ce programme de congés de maladie payés ne dure que 82 jours et ne profitera qu'aux personnes qui tombent malades ou qui ont besoin d'un congé pour passer un test de COVID, se faire vacciner ou s'auto-isoler pendant cette période , a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. En plus de cela, il s'agit d'une mesure volontaire qui ne protège pas les travailleuses et travailleurs employés par des compagnies qui ne veulent pas se donner la peine de faire les démarches de remboursement et qui choisissent simplement de ne pas participer. »

Le nouveau programme de congés payés lié à la COVID-19 de la Nouvelle-Écosse offrira jusqu'à quatre jours de congé de maladie payés entre le 10 mai 2021 et le 31 juillet 2021. Le programme couvre les salaires jusqu'à un maximum de 20 dollars par heure ou 160 dollars par jour, avec un paiement maximal de 640 dollars. Les travailleuses et travailleurs seront payés par leurs employeurs, qui seront ensuite remboursés par le gouvernement provincial.

« Quatre jours de congé de maladie payés aideront certains travailleurs et travailleuses à traverser les prochaines semaines de la pandémie, mais la réalité est que les gens seront encore malades après la COVID-19, a déclaré Linda MacNeil, directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor. Ce programme plafonne également à 20 dollars de l'heure, de sorte que de nombreux travailleurs et travailleuses devront encore choisir entre leur plein salaire et le fait d'aller travailler en étant malade. Le premier ministre Iain Rankin et son gouvernement peuvent et doivent faire mieux que cette solution de fortune. »

Unifor a exhorté toutes les provinces à légiférer sur un minimum de sept jours de maladie universels payés par l'employeur, et de 14 jours pendant la pandémie et les urgences de santé publique connexes. Le syndicat a également mené une vaste campagne pour un accès prioritaire aux vaccins pour les travailleuses et travailleurs qui ne peuvent travailler de la maison et pour un congé payé pour recevoir leur vaccin. 

La Nouvelle-Écosse est la première province de l'Atlantique à introduire des mesures de congés de maladie payés liés à la pandémie. À l'Île-du-Prince-Édouard, les travailleuses et travailleurs doivent être employés depuis plus de cinq ans dans la même compagnie pour avoir droit à un seul jour de maladie payé et à un maximum de trois jours non payés par année. Le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador n'ont prévu aucun jour de congé de maladie payé avant ou pendant la pandémie.

 

La Nouvelle-Écosse est la troisième province à introduire des programmes de congés de maladie payés pendant la pandémie, après l’Ontario et la Colombie-Britannique.

 

La Colombie-Britannique a annoncé l’octroi de trois jours de congé de maladie payés le 11 mai 2021 pour les travailleuses et travailleurs, disponibles jusqu'au 31 décembre 2021.

« Les congés de maladie payés aideront à arrêter la propagation de la COVID-19 et constituent un modèle pour une politique permanente en Colombie-Britannique et dans tout le pays, a déclaré M. Dias. Bien que trois jours par année civile soient insuffisants, cela ouvre la porte à une expansion future. »

Unifor a fait campagne sans relâche pour des congés de maladie payés depuis le début de la pandémie. Plus tôt cette année, plus de 60 membres d'Unifor ont rencontré le caucus du gouvernement de la Colombie-Britannique, y compris le premier ministre John Horgan, pour faire pression en faveur d'un congé de vaccination payé, de congés de maladie payés et d'autres politiques favorables aux travailleuses et travailleurs afin de réduire le travail précaire et de rebâtir en mieux après la COVID-19.

Le projet de loi déposé s'engage à poursuivre les consultations et à mettre en place un programme permanent de congés de maladie payés pour le 1er janvier 2022.

« Des congés de maladie payés ne sont pas seulement une bonne politique de santé publique, c'est aussi une bonne politique économique. Limiter les infections sur le lieu de travail protège les travailleuses et travailleurs et, par conséquent, la productivité, a déclaré Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest d'Unifor. Les groupes d'employeurs ont tout intérêt à se joindre à nous pour faire pression en faveur d'une norme plus élevée pour tous les lieux de travail. »