Les membres d’Unifor discutent de justice pour les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées

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Plus 75 membres d’Unifor ont participé au webinaire du Service de l’éducation pour entendre les députées provinciales du Manitoba Nahanni Fontaine et Bernadette Smith, deux importantes militantes canadiennes pour les familles des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées.

Ce webinaire était le deuxième d’une série de quatre organisés en juin pour présenter le travail de militantes et militants autochtones et célébrer le Mois national de l’histoire autochtone.

Nahanni Fontaine, membre de la Première Nation de Saugeen, a parlé de son propre traumatisme, qui l’a catapultée dans le militantisme. Elle a consacré des dizaines d’années à la recherche et à la mobilisation dans sa communauté de Winnipeg.

Elle a insisté sur les niveaux de violence véritablement épidémiques dont sont victimes les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones. Elle a fait remarquer que 36 000 femmes seraient portées disparues ou assassinées si la même proportion de femmes non autochtones étaient victimes de ces niveaux de violence au Canada.

Elle a critiqué l’approche du gouvernement Trudeau en matière de justice pour les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées, notant que l’Enquête nationale n’a eu que deux ans pour mener toutes les recherches et les audiences nécessaires avant de publier un rapport, alors que le gouvernement a eu deux ans pour pondre un plan d’action. Le plan n’a été déposé que récemment (après plusieurs mois de retard) et a été critiqué pour son manque de détails sur les mesures à prendre.

Sa collègue du caucus du NPD, Bernadette Smith de Duck Pay et Pine Creek, a discuté de son travail auprès des familles des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues ou assassinées dans la région de Winnipeg. La sœur de Bernadette a été portée disparue en 2008. Bernadette a appris de première main le racisme des services de police et des médias à l’égard des victimes et des familles.

En l’absence de ressources gouvernementales suffisantes, les familles individuelles ont longtemps eu le fardeau d’organiser des recherches et de maintenir une sensibilisation publique pour les victimes. La collaboration des familles a fait une grande différence à la fois en matière de logistique, mais aussi de soutien émotionnel et comme moyen de réduire l’isolement.

Les deux intervenantes ont précisé que le mouvement a besoin d’une aide supplémentaire pour demander des comptes aux gouvernements. Lorsqu’on leur a demandé ce que les syndicats peuvent faire, elles ont répondu que les organisateurs communautaires ont toujours besoin d’une aide financière ou de dons en nature. Surtout, il est important de souligner et d’honorer le travail accompli par les familles et d’éviter de prendre le contrôle ou de parler en leur nom.

Le prochain webinaire de la série sur l’île de la Tortue aura lieu le 15 juin 2021 à 13 h 30 (HNE). La professeure et conférencière Pam Palmater discutera des droits et des titres autochtones. Inscrivez-vous en ligne.