Les chaînes d’épicerie ne devraient pas couper la prime de pandémie

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Unifor s'oppose à la décision des grandes chaînes d'épicerie canadiennes de mettre fin à la prime de pandémie versée à leurs employés dans les points de vente au détail du Canada.

« La pandémie n'est pas terminée. Le danger n’a pas disparu. Ces travailleuses et travailleurs ne sont pas moins exposés aux risques et ne sont pas moins indispensables aujourd'hui qu'hier. Il n'y a aucune raison de mettre fin à la prime de pandémie maintenant ni demain », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.

« Les travailleuses et travailleurs du secteur du détail ont toujours été essentiels, et ils ont toujours mérité beaucoup mieux. Ce n’est pas la pandémie qui a rendu ces travailleuses et travailleurs essentiels et qui a créé les inégalités dans le commerce de détail, elle les a simplement exposées. »

Loblaw a été la première à annoncer qu'elle mettrait fin à la prime de 2 dollars versée aux travailleuses et travailleurs dans ses épiceries à compter du week-end dernier, et a été rapidement suivie par d'autres grands détaillants, dont Metro et Sobeys.

Dans une lettre ouverte à Sarah Davis, la présidente de Les Compagnies Loblaw limitée, M. Dias a déclaré à l'entreprise que la prime salariale devait rester permanente pour montrer son engagement envers les employés pendant la pandémie et pour rectifier des décennies de bas salaires.

Unifor mène la campagne pour que la rémunération équitable soit permanente alors que le pays émerge lentement de la pandémie. La campagne Un salaire équitable pour toujours revendique la correction des inégalités historiques dans le secteur. De nombreux travailleurs et travailleuses sont obligés d’occuper plus d'un emploi à temps partiel pour s'en sortir.

Unifor organise un rassemblement virtuel, Un salaire équitable pour toujours, ce vendredi à 13 h HE, sur la page Facebook d’Unifor Canada. M. Dias fera partie des intervenants.

Unifor soutient également une initiative du député libéral Nathaniel Erskine-Smith visant à convoquer les dirigeants des plus grandes chaînes d'épicerie du Canada devant le Comité permanent de l'industrie de la Chambre des communes afin de leur demander pourquoi ils coupent la prime de leurs travailleuses et travailleurs.

« Nous avons vu dans le domaine des soins de longue durée combien il est dangereux pour ces travailleuses et travailleurs essentiels de passer d'un emploi à l'autre. Il n'y a pas de différence dans le commerce de détail », a déclaré M. Dias.

« Nous avons une chance de régler ce problème. Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion. »

M. Dias a souligné que les épiceries, qui se sont toujours opposées aux efforts visant à augmenter le salaire minimum et ont plutôt opté de plus en plus pour le travail à temps partiel, continuent à juste titre à limiter la clientèle dans leurs magasins et à imposer une distanciation sociale à l'intérieur.

« Loblaw et les autres chaînes savent que le risque n'est pas disparu. Elles essaient simplement d'augmenter les profits sur le dos de leurs travailleuses et travailleurs les plus vulnérables, c'est tout simplement injuste », a déclaré M. Dias.

« Unifor met en garde tous les employeurs du commerce de détail : le retour à la normale pour ces travailleuses et travailleurs n'aura pas lieu, parce que la normale n’était pas suffisante. »

Unifor est actuellement en négociation avec Dominion Stores, une société appartenant à Loblaw, à Terre-Neuve-et-Labrador, pour tenter d'annuler la décision prise par la société en 2019 de supprimer un emploi à temps plein sur cinq dans les supermarchés.