Le Fonds de justice sociale en Colombie : Promotion de syndicats forts dans l’industrie pétrolière

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La Colombie est l’un des pays les plus dangereux au monde pour un militant syndical, ou même un syndiqué.

Chaque année, des dizaines de dirigeantes et dirigeants syndicaux sont assassinés ou disparaissent, alors que beaucoup d’autres sont victimes de menaces de mort, de violence, d’acharnement judiciaire et de répression.

Dans ce contexte, le Fonds de justice sociale (FJS) d’Unifor appuie les efforts du Proyecto de Acompañamiento y Solidaridad Internacional (PASO), un organisme international qui travaille avec l’Unión Sindical Obrera (USO), le syndicat national des travailleuses et travailleurs de l’industrie pétrolière, dans les plaines orientales de la Colombie.

Cette région abrite une population indigène nombreuse et diversifiée. Ses habitants ont un accès limité à l’éducation et occupent des logements inadéquats. Ces facteurs créent un vaste bassin de travailleurs non qualifiés qui ont besoin des emplois offerts par les pétrolières.

Le PASO fournit un accompagnement de protection (un appui visible et des témoins pour les militants menacés) et du soutien en matière de militantisme, d’éducation et de communication à l’USO, qui est la cible d’attaques depuis qu’il tente de syndiquer les travailleurs de l’industrie pétrolière.

Le PASO noue le dialogue avec les autorités colombiennes et internationales et travaille régulièrement avec l’ambassade canadienne, les représentantes et représentants des États-Unis et les ONG dans la région. De plus, il accompagne les représentants de l’USO sur le terrain lorsqu’ils rencontrent les travailleuses et travailleurs de trois multinationales pétrolières, c’est-à-dire Pacific Rubiales Energy (de propriété canadienne), Quifa et Caño Sur.

En 2011, Pacific Rubiales a congédié la majorité des 3 000 travailleurs membres de l’USO, les forçant à quitter la région sous la menace de violence et de répression. Depuis, les recruteuses et recruteurs de l’USO sont retournés dans la région, et un dirigeant syndical exilé a même pu y revenir.