Le Conseil canadien prend fin sur un élan de militantisme

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Unifor's leadership team raise their fists in solirdarity on the main stage of Canadian Council.
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Les débats animés et l’appui écrasant pour les travailleuses et travailleurs en grève et en lock-out qui ont marqué le Conseil canadien vont assurément se poursuivre alors que les déléguées et délégués retournent dans leurs sections locales et communautés.

« Nous allons continuer de nous battre et d’être à l’avant-garde parce que c’est ce que nous sommes », a affirmé Jerry Dias, président national d'Unifor, dans son discours de clôture.

« Nous aurons très bientôt une nouvelle opportunité de nous réunir et c’est à Gander, Terre-Neuve, pour affronter D-J Composites, a déclaré Jerry Dias. Ils nous ont peut-être donné du fil à retordre jusqu’ici, mais ils ont intérêt à se préparer parce qu’on s’en vient. »

Unifor va utiliser à Gander les tactiques qu’il a mises en branle pendant les grèves au Centre de santé Port Arthur, à Thunder Bay, et à la mine de sel de Goderich, où la mobilisation massive de militantes et militants d’Unifor a empêché les briseurs de grève d’entrer dans les lieux de travail et forcé les employeurs intransigeants à revenir à la table de négociation.

Les travailleuses et travailleurs chez D-J Composites à Gander sont en lock-out depuis plus de 600 jours, et l’employeur fait venir des briseurs de grève pour remplacer les membres de la section locale 597.

La lutte d’Unifor pour améliorer la vie des travailleuses et travailleurs au Congrès du travail du Canada va s’étendre bien au-delà des membres du syndicat, a souligné Jerry Dias, en notant que la désaffiliation du syndicat du Congrès du travail du Canada a déjà déclenché une discussion sur la nécessité de bâtir un mouvement syndical plus fort.

« Oui, nous nous sommes désaffiliés du CTC, mais nous ne nous sommes pas retirés du mouvement syndical canadien, a affirmé Jerry Dias. La vraie solidarité ne se limite pas à verser des cotisations. C’est une question de rester solidaires entre nous. »

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Le rapport final du Groupe de travail sur les sections locales a fait état du grand progrès accompli sur l’application des mesures à prendre découlant des travaux du Groupe. Plusieurs mesures ont déjà été mises en œuvre, et d’autres sont en cours.

« Le Groupe de travail a été mis sur pied pour aider les sections locales à fournir des services aux membres, et à renforcer leur pouvoir dans les lieux de travail et la communauté », a déclaré Katha Fortier, adjointe au président national.

Les déléguées et délégués ont reçu des conseils sur la création de partenariats communautaires, la tenue d’assemblées inclusives, les manières de fournir des services aux petites unités de négociation, la mobilisation des jeunes travailleuses et travailleurs, et plus encore. Une application nationale d’Unifor sera lancée à l’occasion de la fête du Travail pour aider les membres et les sections locales à tirer parti des ressources nationales.

« Le travail se poursuit dans tous nos lieux de travail et communautés, a déclaré John Caluori, adjoint au directeur québécois. Nous rallions de plus en plus de gens. »

Les déléguées et délégués ont adopté à l’unanimité la recommandation du président de dédier des ressources afin qu’Unifor devienne un syndicat encore plus militant, et pour aider les sections locales à mieux mobiliser leurs membres.

Ils ont aussi voté pour l’adoption de plusieurs résolutions, dont celles visant à appuyer un Plan d’action Médias afin de soutenir les nouvelles locales, à mieux éliminer les déchets nucléaires, à convoquer une conférence nationale sur les transports, et à inclure des protections contre les agressions sexuelles dans les conventions collectives de l’industrie de l’hôtellerie.

À l’occasion d’une levée de fonds samedi soir, Unifor a fait un don de 80 000 dollars au Centre de l’amitié autochtone des Micmacs à Halifax, dont une bonne partie de l’argent a pu être collecté grâce aux ventes de billets de tirage au Conseil canadien.