La politique du gouvernement Harper en matière de télécommunications est confuse, selon Unifor

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Le rejet par Industrie Canada d’un investissement prévu dans MTS-Allstream pour des raisons de sécurité nationale non précisées est un autre signe que toute la politique du gouvernement fédéral en matière de télécommunications est un échec, selon le dirigeant d’Unifor, le plus important syndicat des télécommunications au Canada.

« Le gouvernement fédéral a très mal géré le cadre stratégique danse ce secteur », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. « Les règles bizarres des prochaines ventes aux enchères du spectre ainsi que l’incohérence et la démarche arbitraire relatives aux intérêts étrangers n’ont engendré que de la confusion et de l’incertitude au sein du secteur. »

Unifor représente quelque 30 000 travailleurs du secteur des télécommunications à l’échelle du Canada, dont les travailleurs de MTS-Allstream.  MTS-Allstream a conclu une entente d’acquisition avec Accelero, société internationale, laquelle aurait permis de nouvelles dépenses en capital et l’expansion d’Allstream.  Industrie Canada a soudainement avisé la société du rejet de l’entente tard le 7 octobre, juste avant l’échéance de la période d’examen fédéral.

Pendant des décennies, le secteur des télécommunications du Canada était interdit aux sociétés étrangères, mais le gouvernement Harper a commencé à ouvrir la porte aux investissements étrangers par sa loi omnibus sur le budget 2012. Le gouvernement soutient que sa politique facilitera l’émergence d’un « quatrième fournisseur national » insaisissable, ce qui représenterait soi-disant un avantage pour les consommateurs. Cette raison a également servi de motif à l’élaboration d’autres politiques, comme des règles relatives aux prochaines enchères du spectre favorisant clairement les candidats étrangers et des restrictions sur l’achat de petites entreprises par les trois principaux fournisseurs actuels appartenant à des intérêts canadiens.

« Industrie Canada affirme que nos activités sont vitales pour les intérêts du pays et que c’est pour cette raison que l’entente avec Accelero a été rejetée, a déclaré Dylan Gadwa, président de la section locale 2000-A d’Unifor, qui représente les travailleurs de cette compagnie. Le gouvernement doit aux Canadiens d’assurer la stabilité future de ces emplois vitaux, en adoptant une autre structure de propriété. »

Unifor a réitéré sa position en faveur de restrictions cohérentes et claires en matière d’intérêts étrangers, d’un code national sur les services sans fil (y compris des règlements sur les frais d’itinérance, la durée des contrats et d’autres pratiques) pour protéger les consommateurs, ainsi que de quotas pour le contenu canadien afin d’empêcher la délocalisation à l’étranger des postes canadiens en télécommunications.