Justice réclamée pour les femmes autochtones

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Entre une et sept femmes autochtones disparaissent ou sont tuées tous les mois, a déclaré Michele Taina Audette, présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), dans son allocution au Conseil canadien d’Unifor.

L’organisation a analysé l’ensemble des données sur les femmes autochtones disparues et assassinées entre 2005 et 2010 jusqu’à ce que le financement pour le projet ait été annulé par le gouvernement conservateur de Harper.  Une étude publiée en mai par la GRC établit le nombre à 1 200 depuis les 30 dernières années. Michele Taina Audette estime que les chiffres pourraient être beaucoup plus élevés.

« Si le gouvernement peut tenir une enquête sur le saumon rouge dans la rivière Fraser, pourquoi nos consœurs, amies, familles et collègues ne méritent-elles pas le même traitement? »

L’AFAC a mis au défi les premiers ministres et les dirigeants des territoires à développer des stratégies pour combattre la violence envers les femmes autochtones, y compris la pauvreté extrême, le manque de possibilités d’éducation et le logement décent.

Michele Taina Audette a exhorté les déléguées et délégués, ainsi que les dirigeantes et dirigeants d'Unifor à ne pas rester passifs et témoins de cette violence continue. « Aidez-nous à changer notre présent et notre avenir. Ne restez pas témoins, soyez actifs partout au Canada. »

Le Grand chef Stewart Phillip, président de l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, a affirmé que plus d’efforts pourraient être déployés pour renforcer la solidarité entre les peuples autochtones et le mouvement syndical. 

« Nous devons dépasser les platitudes que nous échangeons parfois entre les groupes autochtones et les syndicats », a-t-il souligné.

Les déléguées et délégués d’Unifor ont voté pour appuyer la mise en œuvre d'une enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées, y compris une pétition et d'autres mesures associées.

« Si vous êtes Métis, Inuit ou membre des Premières nations, vous avez été touché par ce problème », a déclaré David Ladouceur de la section locale 1 à Halifax. « Nous avons des femmes fortes, extraordinaires, qui prennent position et mènent la bataille. »

Joy Thorkelson du Syndicat des pêcheurs et travailleurs assimilés (UFAWU) a souligné que quatre personnes de la famille de membres d’Unifor sont mortes ou sont disparues. « Nos confrères et consœurs ont perdu des enfants, nos membres qui travaillent dans des usines de transformation du poisson et sur les bateaux de pêche. »

Pour signer la pétition : nwac.ca/nwac-petition-national-inquiry-needed.