Jour national de deuil – le 28 avril

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Chères consœurs et chers confrères,

Pour une 31e année, nous observons en cette journée du 28 avril le Jour national de deuil afin de nous rappeler et d’honorer les travailleuses et les travailleurs qui sont morts ou ont été blessés au travail. 

Depuis plus de trois décennies, nous nous sommes rassemblés pour inciter nos gouvernements et nos employeurs à orienter leurs efforts vers un programme commun axé sur des mesures préventives pour réduire la souffrance des travailleuses et des travailleurs ainsi que celle de leur famille.

Malheureusement, les gens souffrent toujours. En 2013, dernière année pour laquelle les statistiques ont été diffusées par l’Association des commissions des accidents du travail du Canada, plus de 900 travailleurs sont morts au travail. Si nous tenons compte du nombre de décès liés à une maladie professionnelle, une donnée qui ne fait normalement pas partie des statistiques sur les accidents de travail, ce nombre s’élève à des centaines de milliers.

Nos membres sont confrontés au danger tous les jours à leur travail. Pour permettre à notre pays de fonctionner, les membres d’Unifor sont confrontés à des dangers tels que les produits chimiques toxiques (notamment l’amiante), la violence en milieu de travail et le travail en solitaire, les accidents de la circulation, le stress, l’exposition à des maladies infectieuses, le bruit et les blessures musculo-squelettiques invalidantes. 

Un sérieux manque d’engagement de la part des gouvernements au niveau provincial, et particulièrement au niveau fédéral, persiste toujours pour faire appliquer les mesures de protection de la santé et de la sécurité pour lesquelles nous nous sommes battus, comme le droit de refuser d’exécuter un travail dangereux.

Partout, les gouvernements doivent honorer leurs obligations de maintenir et de faire appliquer les lois en vertu du droit du travail qui protègent la sécurité des travailleuses et des travailleurs.

La prévention des blessures, des décès et des maladies professionnelles doit être une priorité absolue dans chaque lieu de travail. Les travailleuses et les travailleurs, les syndicats et les organisations doivent s’assurer que la santé et la sécurité fassent l'objet de vives discussions et de mesures en milieu de travail. Pour ce faire, nous devons participer à des comités de santé et de sécurité au travail et à des activités qui y sont liées, faire respecter nos droits en vertu de la législation en matière de santé et de sécurité et exiger de nouvelles lois et de nouveaux règlements en la matière pour protéger les travailleuses et les travailleurs contre les dangers d’aujourd’hui.       

Assurons-nous collectivement que le Jour de deuil national de cette année envoie un message sans équivoque à tous les gouvernements quant à leurs obligations et à leurs responsabilités d’appliquer fermement les lois en matière de santé et de sécurité ainsi que la règlementation pertinente. Nous devons dire à nos politiciens élus que nous voulons qu’ils agissent et que nous avons l’intention d’appuyer seulement celles et ceux qui vont nous garantir leur engagement à cet égard.

Un travail sécuritaire, c’est un droit, pas un privilège.