Des manifestations ont eu lieu partout au Canada pour réclamer un meilleur ALENA

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Les membres et alliés d’Unifor ont manifesté partout au Canada aujourd’hui pour exprimer leur appui aux pressions du gouvernement à l’égard d’un Accord de libre-échange nord-américain renégocié qui aide les familles de travailleuses et travailleurs et leurs communautés.

« Chaque accord commercial que nous négocions doit répondre en premier aux intérêts des travailleuses et travailleurs au Canada, au Mexique et aux États-Unis », a déclaré Katha Fortier, adjointe au président national, en s’adressant aux manifestants à Brampton, Ontario.

D’autres manifestations ont aussi eu lieu à Surrey, en Colombie-Britannique, à Windsor, en Ontario, à Woodstock, en Ontario, à Brampton, en Ontario, et à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Plusieurs des manifestations se sont déroulées à l’extérieur des bureaux de circonscription des députés libéraux dans le but d’encourager le gouvernement fédéral à renforcer l’ALENA en plaçant les intérêts des gens et de leurs communautés en premier. Au Québec, des membres d’Unifor ont rencontré le premier ministre Trudeau jeudi lorsqu’il est venu dans la région dans le cadre d’une élection partielle.  

« Unifor souhaitait présenter les priorités qui devraient guider, selon nous, les négociateurs du gouvernement, a déclaré Renaud Gagné, directeur québécois. Nous avons dit au premier ministre que le gouvernement doit rester ferme et garder sa position dans le processus de négociation. Je suis heureux de dire que nos positions ont été bien reçues par les représentants élus. »

Ces actions se sont déroulées après une semaine de lobbying intense des députés libéraux mené par une délégation de membres d’Unifor sur la colline parlementaire à Ottawa, lors de laquelle les représentants ont insisté pour que le gouvernement continue d’exercer des pressions pour renforcer les droits des travailleurs et la sécurité d'emploi dans les pays signataires de l'ALENA, tout en préconisant d'autres recommandations visant, entre autres, à réformer le commerce de l'automobile, à protéger la culture du Canada et à retirer les privilèges extraordinaires accordés aux investisseurs. 

« Dans la région de l’Atlantique, nous n’avons pas besoin de regarder très loin pour constater les conséquences dommageables de l’ALENA parce qu’il n’a pas placé les intérêts des travailleuses et travailleurs en premier, et parce qu’il a accordé aux entreprises plus de pouvoir par rapport aux décisions du gouvernement », a affirmé Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique.

Lorsque les entreprises Exxon et Murphy Oil ont contesté une exigence des gouvernements canadien et de Terre-Neuve-et-Labrador à l’égard des compagnies pétrolières pour qu’elles investissent un pourcentage de leurs revenus tirés des plateformes en mer dans la recherche et le développement, elles ont gagné. Les travailleuses et travailleurs canadiens ont perdu sur le plan de la formation qui aurait pu aider à développer le secteur pétrolier et gazier du Canada.

À Surrey, en Colombie-Britannique, les militantes et militants d’Unifor se sont rassemblés au bureau de Sukh Dhaliwal, député libéral et membre du comité permanent sur le commerce international.

Le directeur local en Colombie-Britannique, Gavin McGarrigle, a exhorté le député Dhaliwal de se porter à la défense d’un meilleur ALENA qui intègre les droits des travailleuses et travailleurs tout en créant une nouvelle norme pour les accords multilatéraux.

La présidente de la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, Irene Lanzinger, et le président du Conseil du travail du district de Vancouver, Joey Hartman, ont rappelé à la foule que des accords commerciaux régressifs ont déjà été renversés dans le passé.