D’après Unifor, la décision d’approuver l’expansion du pipeline est irréfléchie

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Unifor est déçu de la décision irréfléchie de l’Office national de l’énergie (ONE) de donner le feu vert au projet d’expansion du pipeline Trans Mountain, qui présente des risques pour l’économie, les emplois canadiens et la sécurité alimentaire.

« Le projet d’expansion de Kinder Morgan comporte des risques, mais aucun gain pour le public ou l’environnement, a affirmé Joie Warnock, directrice de la région de l’Ouest pour Unifor. Même s’il approuve le projet sous conditions, l’ONE n’a pas pris en considération les risques très graves qu’un projet de cette envergure pose pour les résidents concernés et l’économie lorsqu’il n’existe pas de règlements réalistes et coercitifs. »

Au cours de la dernière année, Unifor a demandé à l’ONE de rejeter le projet d’expansion de Kinder Morgan au motif qu’il ne servait pas l’intérêt public. Unifor encourage le développement durable et réglementé des sables bitumineux. « Cette expansion permet à une entreprise étrangère d’avoir le contrôle sur notre avenir et nos emplois, a-t-elle ajouté. C’est un exemple classique où les profits étrangers l’emportent sur nos emplois et l’intérêt public. »  

L’ONE a rendu publique sa décision quant au projet de Kinder Morgan de tripler la capacité du pipeline Trans Mountain. En mai dernier, Unifor avait fourni des éléments d’information indiquant que l’expansion du pipeline ne ferait que nuire à la capacité du Canada à garantir son approvisionnement national en énergie en favorisant les exportations. Qui plus est, Unifor est préoccupé par le tracé proposé du pipeline, qui passerait près du fleuve Fraser. Le tracé comporte donc un risque inacceptable de déversement qui pourrait être catastrophique pour la pêche commerciale.

Unifor soutient qu’une industrie pétrolière bien gérée peut procurer des emplois de qualité et stables et créer de la richesse dans les régions productrices et pour l’ensemble de la population canadienne. Il s’agit d’une préoccupation majeure, surtout en raison des feux de forêt récents à Fort McMurray et de l’empressement à traduire les ressources non renouvelables en emplois et en revenus. Unifor a fait observer que l’ONE n’avait pas pris en considération les risques très graves qu’un projet de cette envergure posait pour les résidents concernés et l’économie lorsqu’il n’existait pas de règlements réalistes et coercitifs. « L’ONE aurait dû faire passer la population et l’environnement en premier, a précisé Mme Warnock. Cette approche irréfléchie ne fera qu’aggraver les problèmes qui menacent déjà l’avenir, les emplois et l’économie durables que nous voulons et dont nous avons besoin au Canada. »