Comment avons-nous obtenu nos droits?

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Les sections locales, les militantes et les militants d’Unifor ont été à l'avant-scène du combat pour les droits des travailleurs depuis des décennies, a affirmé Bill Murnighan, directeur du Service de la recherche, au Conseil régional de l’Ontario dans le cadre d’une présentation sur la formule Rand.

Au Conseil régional de l’Ontario, deux sections locales historiques étaient présentes. La section locale 591G d’Unifor abrite le plus ancien syndicat du Canada, le Syndicat des typographes de Toronto, qui a déclenché une grève en 1872 pour obtenir la journée de travail de neuf heures. La section locale 200 d’Unifor a organisé un blocus en 1945 dirigé contre la compagnie Ford Motor à Windsor pour obtenir la sécurité syndicale, ce qui a mené éventuellement à la formule Rand. Plusieurs autres sections locales et lieux de travail représentés par Unifor ont joué un rôle déterminant dans l’adoption de dispositions en matière de sécurité syndicale dans la loi partout au pays.

« Nous partageons une histoire, et nous devrions nous rappeler que les mouvements ont une histoire », a souligné Bill Murnighan lors de sa présentation le 7 décembre. « Rien de tout cela n’est arrivé par hasard. Lorsque notre existence même est remise en question, il est vital que nous sachions d’où viennent nos droits. »

Bill Murnighan a qualifié la formule Rand, qui faisait partie d'une entente arbitrée mettant fin à la grève de 99 jours chez Ford, de « fondement » de notre modèle actuel des relations de travail.  Le juge Ivan Rand de la Cour suprême a rendu sa décision historique en 1946 statuant que toutes les personnes couvertes par une convention collective doivent payer des cotisations syndicales, même si elles choisissent de ne pas devenir membres du syndicat. À ce moment-là, le juge Rand reconnaissait que de permettre à des employés de bénéficier gratuitement des avantages d’une convention collective sans y contribuer financièrement, et donc de transférer ces coûts aux autres membres, était injuste.

Ce compromis aujourd’hui est au cœur de notre modèle des relations de travail au Canada — la retenue à la source des cotisations en échange de l’interdiction de déclencher une grève ou un lock-out, sauf lorsque les conventions sont venues à échéance.

Pour en connaître davantage sur l’histoire des droits des travailleurs et la formule Rand, lisez le livret sur l’histoire des droits des syndicats disponible sur le site :

http://www.unifor.org/sites/default/files/documents/document/unifor_-_full_booklet_french.pdf