Annonce d’investissements majeurs chez Pratt & Whitney

Partager

Réagissant à l’annonce effectuée plus tôt aujourd’hui, le président de l’unité Pratt & Whitney de la section locale 510, Camille Larochelle, s’est réjoui de la nouvelle. « C’est certain que ce genre d’annonce est bienvenue pour nous, ça permet de consolider encore davantage les emplois de nos membres  ».

Au total, l’entreprise investira près d’un milliard de dollars dans le secteur de la recherche et du développement au cours des 4 prochaines années et demie. Cette somme inclut notamment un aide du gouvernement fédéral sous forme de contribution remboursable de 300 millions de dollars.

Pour une politique de l’aérospatial

Depuis des années déjà, Unifor se préoccupe de la force et de la vitalité de l’industrie aérospatiale dans l’économie québécoise. Le syndicat a ainsi développé une politique qui met de l’avant diverses actions pour promouvoir et assurer la pérennité des emplois et des entreprises. Ainsi malgré l’importance de l’annonce d’aujourd’hui, « nous croyons qu’une stratégie tangible devrait être mise de l’avant concernant les besoins organisationnels et matériels des entreprises manufacturières au Québec », a commenté le directeur adjoint d’Unifor, Sylvain Martin.

La question des ressources naturelles joue un rôle clé dans l’industrie aérospatiale. Ce secteur étant constamment dans une course à la découverte de matériaux alliant légèreté, solidité et endurance, le Québec se doit d’avoir les centres de recherche adéquats dans ce domaine. Nous devons faire en sorte qu’une implication du gouvernement dans l’organisation d’une gestion des matières premières devienne  un atout majeur pour assurer la pérennité en sol québécois de nos usines manufacturières.

Unifor croit aussi, qu’à l’instar de ce qui se fait ailleurs dans le monde, nos gouvernements doivent subventionner l’industrie cependant, « on doit le faire en rattachant les sommes investies aux emplois. Par exemple, si dans la présente annonce, l’argent du gouvernement représente 30% environ du projet, nous devrions avoir un pourcentage équivalent en retombées pour les emplois de production nécessaires à la fabrication des nouveaux produits ainsi développés », a ajouté M. Larochelle.

Le syndicat revendique aussi des programmes de formation et d’éducation qui soient toujours à la fine pointe de la technologie et que cet avantage concurrentiel soit exclu du programme d’internationalisation de l’éducation. Et finalement, des efforts doivent se poursuivre afin de favoriser le développement de l’industrie de manière régionale, dans notre cas la région métropolitaine, en favorisant autant que possible le regroupement de tous les acteurs de l’industrie que ce soit les donneurs d’ouvrage comme Pratt & Whitney, les fournisseurs, les centres de recherches, les établissements d’enseignement, etc.