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Unifor, le plus grand syndicat des médias au Canada, condamne la violence contre les équipes de presse à travers les États-Unis. Les journalistes qui couvrent dans la rue les manifestations contre l'odieux et raciste meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis sont agressés physiquement, principalement par la police mais aussi par des citoyens. Un journaliste afro-américain de CNN a été arrêté par la police d’État en direct à la télévision, dans une vidéo virale qui ne laisse guère de doute sur le fait que la police n'avait aucun respect pour la liberté de la presse; le gouverneur du Minnesota a depuis présenté ses excuses. À Louisville, où les habitants du Kentucky ont manifesté pour protester contre la fusillade de Breonna Taylor, la police a délibérément tiré des balles de gaz poivré sur un journaliste local. À Phoenix, une journaliste de la télévision locale qui réalisait un reportage en direct a été agressée par une manifestante qui a saisi son micro et crié une insulte misogyne bien trop courante. Ce n'est qu'un échantillon d'une longue liste d'incidents récents.
Dans un pays où le président attaque les médias presque quotidiennement, mettant en danger la sécurité des journalistes, cette tendance inquiétante va dans une direction très dangereuse.
Les journalistes sont parmi les gardiens de notre démocratie. La couverture des troubles civils liés au racisme et aux brutalités policières est essentielle à notre lutte contre ces énormes problèmes. Faire le compte rendu de manière indépendante de ce qui se passe dans les rues entre la police et les manifestants est un service public. Le travail de tenir les puissants responsables en étant les yeux et les oreilles des citoyens fait partie de la description du métier de journaliste, ce n'est pas un crime.
Unifor soutient les journalistes dans le pays et à l'étranger, et nous exigeons que tout le monde, en particulier la police, respecte leur sécurité et leur vie.
