Les syndicats des soins de longue durée exhortent le gouvernement à écouter les experts sur les normes minimales de soins et à adopter le projet de loi 13

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A photo of health care workers.
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Le 27 octobre, 2020

TORONTO, ON – Le SCFP Ontario, l’UIES Soins de santé et Unifor ont tenu une conférence de presse commune mardi matin, appelant le gouvernement de l'Ontario à légiférer sur une norme minimale de quatre heures de soins pratiques dans les maisons de soins de longue durée en adoptant immédiatement le projet de loi 13, la Loi sur le temps alloué aux soins.

Selon les derniers calculs effectués par la Coalition ontarienne de la santé avant la pandémie, les foyers de soins de longue durée de l'Ontario dispensent en moyenne 2,7 heures de soins par jour. Le calcul est basé sur les heures de soins effectuées, et non sur les heures rémunérées.

« Nous devons donner aux personnes âgées en Ontario une norme de soins garantie pour contribuer à améliorer la qualité des conditions de travail et de vie dans les soins de longue durée. L'absence de norme en matière de personnel signifie que les niveaux de soins sont laissés à l'appréciation des établissements individuels, et nous savons que, pratiquement dans toute la province, les niveaux de personnel sont dangereusement bas. Il est grand temps que le gouvernement agisse en adoptant le projet de loi 13 », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP Ontario.

Le projet de loi d’initiative parlementaire, présenté par la néodémocrate Teresa Armstrong, sera débattu en deuxième lecture mercredi soir. Les syndicats ont fait écho aux recommandations du rapport du groupe consultatif du gouvernement sur les effectifs publié en juillet, et au rapport intérimaire de la Commission des soins de longue durée de la semaine dernière. Les deux rapports ont appelé à la mise en œuvre d'une norme minimale de quatre heures de soins, ce dernier soulignant son caractère immédiat.

« Les familles, les experts et les travailleuses et travailleurs de première ligne sont tous d'accord pour dire que les niveaux de personnel actuels sont trop faibles pour fournir des soins de qualité à nos plus vulnérables dans les soins de longue durée. L'inaction revient à priver les personnes âgées de leur dignité et à rendre le lieu de travail du personnel de la santé dangereux. Il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi, a déclaré Sharleen Stewart, présidente de l’UIES Soins de santé. Le projet de loi 13 donnerait au personnel de première ligne le temps nécessaire pour bien faire le travail et le faire en toute sécurité. Mon message au gouvernement de l'Ontario et à tous les membres de l'Assemblée législative : adoptez ce projet de loi et donnez aux travailleuses et travailleurs le temps de prendre soin des personnes âgées. »

« Pendant des années, les travailleuses et travailleurs de la santé, les résidents, leurs familles et même les députés conservateurs de l'opposition en 2017 ont réclamé une norme minimale de soins légiférée dans les soins de longue durée, a déclaré Katha Fortier, adjointe au président national d'Unifor. Le projet de loi 13 permettra enfin de mettre en œuvre des améliorations attendues depuis longtemps dans ces établissements et nous attendons du gouvernement qu'il mette de côté la partisanerie pour montrer à ceux qui vivent et travaillent dans les soins de longue durée le respect qu'ils méritent. »

Les dirigeantes des syndicats ont été rejointes à la conférence de presse par Pat Armstrong, Ph.D., éminente professeure de sociologie à l'Université York, qui mène des recherches sur les soins de longue durée depuis plus de deux décennies. La professeure Armstrong et 24 autres universitaires ont récemment publié une lettre ouverte à l'Assemblée législative de l'Ontario, appelant à l'action sur le projet de loi 13.

« La COVID-19 a créé un consensus sur ce que la recherche dit depuis des décennies, à savoir que sans personnel suffisant, ni les résidents ni le personnel ne sont en sécurité, et encore moins en mesure de s’épanouir, a déclaré la professeure Armstrong. Des recherches récentes montrent que les niveaux de personnel sont fortement associés aux éclosions de COVID-19 dans les soins de longue durée, ce qui souligne l'importance d'agir rapidement pour atteindre ces normes minimales. »

Le secteur des soins de longue durée de l'Ontario n'a pas eu de norme minimale de soins depuis que le gouvernement progressiste-conservateur de l'Ontario l'a éliminée en 1996. Depuis lors, les syndicats du secteur de la santé et de multiples groupes de défense ont constamment réclamé le rétablissement de cette norme. L'Association des soins de longue durée de l'Ontario, qui représente principalement les prestataires à but lucratif, s'est toujours opposée à une norme de soins.

 

Pour les demandes des médias, contactez:

Corey Johnson
UIES Soins de santé
@email
416-529-8909
 

Zaid Noorsumar
SCFP Communications
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647-995-9859

Hamid Osman
Unifor Communications
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647-448-2823