L'accord conclu avec Heinz fait ressortir le rôle positif du gouvernement

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TORONTO, le 27 févr. 2014 /CNW/ - L'annonce faite aujourd'hui concernant la préservation de plus du tiers des emplois à l'usine Heinz de Leamington, en Ontario, montre ce qui peut se produire lorsque toutes les parties prenantes travaillent en concertation, ainsi que le rôle positif que le gouvernement peut jouer au chapitre du maintien de bons emplois, affirme le président national d'Unifor, Jerry Dias.

« Pour que l'annonce de cette bonne nouvelle soit possible, il a fallu que tous les paliers de gouvernement prennent au sérieux leur rôle de garantir des emplois stables et collaborent avec les entreprises et les syndicats à l'atteinte de cet objectif », a déclaré M. Dias.

Selon l'entente annoncée ce matin, la société Highbury Canco prendra possession de l'usine Heinz pour fabriquer du jus de tomate pour la société, bien établie à Leamington depuis 105 ans. Heinz a annoncé en novembre dernier son intention de fermer cette usine en juin prochain, privant ainsi 800 personnes de leur emploi.

M. Dias a expliqué qu'il reste beaucoup à faire pour aider ceux et celles qui seront quand même sans emploi, mais que l'annonce faite aujourd'hui - dans laquelle Highbury se déclare disposée à travailler avec « Heinz, les agriculteurs locaux, la section locale 459 des TUAC et les trois paliers de gouvernement » - est un pas dans la bonne direction rendu possible par la réunion à la même table des parties prenantes, y compris les gouvernements, afin d'établir les besoins.

La situation est très semblable à Windsor, une ville voisine où Chrysler cherche à obtenir 700 millions de dollars des gouvernements fédéral et provincial pour accompagner son propre investissement de 3,2 milliards de dollars destiné à maintenir son usine d'assemblage en activité pendant une génération de plus, a indiqué M. Dias.

« Dans de telles situations, nous devons tous nous retrousser les manches, apprendre à travailler ensemble et faire ce qu'il y a à faire », affirme M. Dias. « Les enjeux sont trop élevés pour que les politiciens s'adonnent à des jeux idéologiques stériles pendant que des emplois sont perdus et que les perspectives d'avenir sont bloquées. »

Pour sa part, le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Tim Hudak, a assimilé à une demande de « rançon » le fait que Chrysler demande au gouvernement provincial d'investir dans l'avenir de son usine.

« Nous espérons que M. Hudak tirera du cas de Leamington la leçon que le gouvernement a un rôle positif à jouer dans ces situations et que l'emploi irréfléchi d'un terme comme "rançon" n'aide aucunement à faire avancer les choses », de conclure M. Dias.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, avec plus de 300 000 membres. Il a été créé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013 lorsque les Travailleurs canadiens de l'automobile et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont fusionné.

SOURCE Le Syndicat Unifor