L'abandon d'une section de ligne de chemin de fer au Nouveau-Brunswick est désastreux pour le service aux voyageurs, selon le syndicat du secteur ferroviaire

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Unifor réclame des fonds au gouvernement fédéral afin de conserver le service ferroviaire de la région

MONCTON, NB, le 5 févr. 2014 /CNW/ - Unifor exprime sa déception relativement à l'abandon par la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) d'un tronçon de 70 km de chemin de fer et se dit préoccupé par les répercussions que cette décision pourrait avoir sur le service ferroviaire voyageurs de la région. Le syndicat demande la tenue d'une consultation publique avant que la section de chemin de fer ne soit abandonnée.

Le tronçon ferroviaire de 70 km est considéré comme la partie la plus importante de la subdivision Newcastle - située au centre entre la jonction Nelson et la jonction Nepisiquit - et n'a pas été inclus dans l'accord entre le gouvernement du Nouveau-Brunswick et le CN. Cela signifie qu'il n'y aura pas de liaison sur la ligne entre Bathurst et Moncton.

« La décision prise par le CN et le gouvernement du Nouveau-Brunswick pourrait priver une partie de la province d'un service ferroviaire adapté aux besoins de la population, en particulier sur la ligne Montréal - Halifax (l'Océan) », a déclaré le président national d'Unifor, Jerry Dias, représentant les travailleurs du CN, du CP et de Via Rail. « Si le CN est autorisé à supprimer le service sur cette ligne, cela pourrait avoir des effets dévastateurs sur les activités de Via Rail dans l'est du Canada. »

On estime que 50 % du trafic passagers de la ligne Océan provient du nord de Moncton dans des collectivités comme Rogersville, Miramichi, Bathurst, Petit-Rocher, Rivière-Jacquet, Charlo et Campbellton (au Nouveau-Brunswick) ainsi que de Matapédia , Causapscal, Amqui, Sayabec, Mont-Joli, Rimouski, Trois-Pistoles et Rivière-du-Loup (au Québec). « Ces collectivités pourraient être privées d'un service ferroviaire voyageurs si le CN est autorisé à supprimer cette ligne », a déclaré M. Dias.

Jerry Dias a ajouté que l'abandon de cette importante section de la ligne pourrait mettre en péril les activités de Via Rail Canada au Canada atlantique et dans l'est du Québec. « Même si Via Rail décidait d'exploiter la subdivision Edmundston-Moncton, les produits opérationnels liés aux passagers ne permettraient pas d'assurer la viabilité de ce service. »

Unifor demande au CN de demeurer propriétaire et de continuer d'assurer l'entretien de ce lien vital dans l'est du Canada, et exhorte le gouvernement du Nouveau-Brunswick de tenir une consultation publique. Le syndicat enjoint également le gouvernement fédéral à fournir des fonds et à collaborer avec les gouvernements provinciaux et municipaux concernés, le CN et Via Rail afin de s'assurer que cet important tronçon est maintenu en vue de fournir un service ferroviaire voyageurs au Nouveau-Brunswick et au Québec aux niveaux actuels.

Unifor représente environ 8 000 travailleurs du secteur ferroviaire dans l'ensemble du Canada. Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada avec plus de 300 000 membres au pays et quelque 156 000 membres en Ontario. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

En décembre, Unifor a présenté sa vision pour le renouvellement des services ferroviaires voyageurs - consultez-la à cette adresse : http://www.unifor.org/fr/passer-a-laction/compagnes/les-services-ferroviaires-voyageurs-au-canada

SOURCE Le Syndicat Unifor