L’engagement pour de nouveaux produits est essentiel dans les négociations du secteur de l’automobile

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message du président et photo de Jerry Dias
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Article publié dans le Huffington Post du vendredi le 10ieme juin 2016.

Le Conseil de l’automobile d’Unifor a pris une décision mémorable récemment au sujet des pourparlers importants qui auront lieu cet été.

À la suite de deux votes unanimes, les 120 déléguées et délégués ont adopté des résolutions demandant que chaque fabricant s’engage à introduire de nouveaux produits au Canada, et à investir de façon spécifique dans les activités d’assemblage et de transmission au Canada.

Cela signifie qu’il n’y aura pas d’entente avec GM, Ford ou Fiat-Chrysler sans engagement spécifique de chacune qu’il y aura de nouveaux produits fabriqués ici même au Canada.

Afin d’assurer des emplois de qualité et pour le bien de leurs communautés, il est essentiel que ces travailleuses et travailleurs adoptent cette position.

C'est parce que pendant dix ans, sous Stephen Harper, nous avons eu un gouvernement qui a retiré le pied de l’accélérateur et permis à notre industrie de l’automobile d’aller à la dérive.

J’ai rencontré des dirigeants de l’automobile et discuté avec eux des défis auxquels ils ont été confrontés sous Harper. Ils m’ont dit la même chose : compte tenu que Harper a signé des accords commerciaux qui ont accordé aux importations un tel avantage, il est moins attrayant d’investir au Canada.

Alors que d’autres pays reconnaissent l’importance de l’industrie de l’automobile pour leur économie et la prospérité générale de leur population, pourquoi investir dans un pays qui a refusé pendant 10 ans d’être partenaire avec l’industrie afin de créer des emplois de qualité?

Ne vous détrompez pas, ces avantages sont considérables. Chaque emploi dans une usine automobile crée neuf autres emplois dans le reste de l’économie. Des emplois aux usines qui fournissent les pièces aux fabricants automobiles. Des emplois aux entrepreneurs qui font affaire avec les usines. Des emplois dans les magasins et les restaurants où les travailleuses et travailleurs de l’automobile dépensent leur salaire.

Il y a aussi les impôts payés par les travailleuses et travailleurs de l’automobile, qu’il s’agisse des impôts sur le revenu, des taxes de vente ou des impôts fonciers. Comme nous le savons tous, ces recettes paient des choses aussi importantes que les écoles, les hôpitaux et les programmes sociaux. En bref, tout ce qui fait du Canada un endroit où il fait si bon vivre.

C’est pourquoi le Conseil de l’automobile a pris position pour de nouveaux investissements au Canada comme priorité absolue des négociations. Sans produits et mandats spécifiques d’investissement, il n’y a pas d’emplois et aucun des avantages associés à ces emplois pour la communauté.

Cette position a été prise par les comités de négociation des Trois grands de Detroit d’Unifor pour l’avenir de leurs communautés. Ce sont des hommes et des femmes avec une famille, et des enfants qui espèrent pouvoir trouver un emploi de qualité un jour.

En accordant la priorité absolue à de nouveaux produits, ces travailleuses et travailleurs regardent plus loin que la durée de leur prochaine convention collective. Ils regardent bien en avant, des dizaines d’années en avant, pour assurer une prospérité à long terme de leurs communautés.

Ils le font parce que notre gouvernement fédéral sous Stephen Harper a échoué de le faire. Là où il a refusé de prendre des mesures pour renforcer l’industrie de l’automobile au pays, les travailleuses et travailleurs eux-mêmes prennent maintenant position pour attirer de nouveaux investissements ici.

La position de négociation émane des gens de l’atelier, là où les travailleuses et travailleurs reconnaissent l’importance des investissements pour maintenir et créer des emplois de qualité.

Après tout, le Conseil de l’automobile est composé de sections locales d’Unifor dans les usines automobiles des Trois grands de Detroit en Ontario. Elles apportent avec elles les priorités de négociation de chacune de ces usines. Avant de se réunir en conseil, les sections locales de chacun des fabricants des Trois grands de Detroit se sont réunies pour discuter de leurs principales préoccupations. Ensuite, elles se sont réunies en tant que Conseil de l'automobile pour fixer les priorités de l'ensemble de l'industrie.

Lorsque les négociations vont commencer, elles exerceront des pressions pour des hausses salariales et une bonification des avantages sociaux pour leurs membres en reconnaissance aux années fantastiques que les Trois grands de Detroit ont connues depuis le ralentissement économique, lorsque les contribuables ont dû les aider pour survivre. Les PDG et les actionnaires en ont tous profité. Maintenant, c’est au tour des travailleuses et travailleurs. La priorité absolue sera de garantir des investissements continus et de nouveaux produits au Canada. Les équipes de négociation et les membres qu’elles représentent savent que toutes les autres priorités dépendent d’abord de celle-ci.