La réouverture de la station de Kitsilano est un bon début

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Message du président avec photo de Jerry Dias
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Publié le vendredi 12 août 2016

De bonnes nouvelles ont été annoncées cette semaine sur la côte ouest.

Lundi, à Vancouver, Dominic LeBlanc, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, a officiellement rouvert la station de Kitsilano de la garde côtière.

Cet événement marque la réalisation d'une promesse que le gouvernement libéral avait faite en mai dernier lorsqu'il a renversé la décision du précédent gouvernement Harper de fermer la station au cœur de Vancouver, le port le plus achalandé au Canada.

Depuis les trois derniers mois, la station a effectué 100 sauvetages et répondu à 13 appels environnementaux, prouvant plus que jamais l’importance de la station de Kitsilano pour le bien-être du pays.

Le ministre LeBlanc a aussi annoncé un investissement de plus de 23 millions de dollars pour mettre à niveau la station, y compris pour l’expansion des interventions environnementales d’urgence, la formation en intervention d’urgence destinée aux résidents côtiers et un poste de commandement de l’intervention.

Alors que près de 187 milliards de dollars en biens sont expédiés par le port de Vancouver, la décision de fermer la station a toujours été insensée. N’importe quel port aussi achanlandé a besoin d’une station de garde côtière pour assurer le déplacement sécuritaire de tout ce commerce, notamment avec la présence de tant de bateaux de plaisanciers naviguant sur la magnifique côte de la Colombie-Britannique. Le déversement pétrolier de la baie English l’année dernière a démontré l’importance d’assurer une intervention rapide en cas d’urgences environnementales.

Or, bien que la réouverture de la station de Kitsilano est un signal clair que les libéraux s’intéressent à la sécurité maritime sur la côte ouest, ils ne se sont toujours pas attaqués à une pièce centrale : la réouverture du centre des Services de communication et de trafic maritimes de Comox.

Le centre de Comox sur l’île de Vancouver a été fermé en mai dernier en dépit d’une pétition de 15 000 signatures réclamant de la maintenir ouverte et des préoccupations soulevées par la section locale 2182 d’Unifor, et même de la part de gestionnaires de la garde côtière au sujet de la sécurité.

Des problèmes techniques existent encore avec le nouvel équipement en usage à l’heure actuelle, et la détection d’appels à l’aide est devenue plus difficile.

Plus de 200 ans d’expérience d’officiers des communications de la garde côtière ont été perdus lorsque le centre de Comox a été fermé, et ne peuvent être remplacés. Le centre de Comox réunissait les officiers les plus expérimentés et les plus stables de la côte ouest. Cette perte a laissé un vide dans les connaissances et l’expérience essentielles de la localité.

Voici la situation maintenant: la garde côtière américaine a détecté des appels à l’aide provenant des eaux canadiennes que la Garde côtière canadienne aurait normalement détectés. Cette situation survenait rarement dans l’ancien système et ne devrait jamais survenir.

L’emplacement de Comox offrait une relève d’urgence pour les centres SCTM de Victoria et de Prince Rupert. Il était le seul centre situé à l’extérieur de la zone à risque de tsunami et était construit selon des normes post-catastrophes.  Il était une pièce essentielle du casse-tête nécessaire pour maintenir la sécurité des navires commerciaux et des plaisanciers dans les eaux de la Colombie-Britannique, et sa perte rend incontestablement la région moins sécuritaire et plus vulnérable aux désastres environnementaux.

À l’occasion, les transmissions radio reçues à Victoria et à Prince Rupert sont impossibles à comprendre. Écoutez vous-mêmes et tentez de comprendre ce que cet enregistrement d’une transmission tente de communiquer. Maintenant, imaginez que vous êtes sur l'océan, en détresse, et que votre vie en dépend.

En surveillant le trafic maritime, les SCTM constituent la première ligne de défense si un équipage est en détresse ou lorsqu’une catastrophe écologique survient. Et pourtant, au cours des deux dernières années, 9 des 22 centres des SCTM ont été fermés sans consultations auprès de l’industrie, des marins, du public ou du syndicat.

C’est injustifiable et cette situation place nos marins et notre environnement à risque.

La réouverture du centre de Kitsilano est un bon début pour assurer la sécurité de la côte ouest du Canada, mais ce n'est qu'un début. Il reste encore beaucoup à faire pour réparer les liens brisés du réseau essentiel de notre garde côtière.

Notre sécurité et notre environnement en dépendent.