La Chambre de commerce de Winnipeg a induit le public en erreur au sujet de la syndicalisation

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La tirade idéologique de Loren Remillard contre les syndicats (dans l’article d’opinion

« Secret ballots and democracy » publié le 20 juin) est à la fois trompeuse et insuffisamment étudiée.

Loren Remillard affirme faussement que les travailleurs au Manitoba ne peuvent voter par scrutin secret pour adhérer à un syndicat. En fait, cela est inscrit depuis des dizaines d’années dans la section 40(1)2 de la Loi sur les relations de travail.

Si Loren Remillard avait fait ses devoirs, il saurait que le projet de loi 7 ne rétablit pas « l’équilibre » de la loi sur les relations de travail qui est déjà favorable aux employeurs; ce projet vole les travailleurs du droit de se joindre à un syndicat avec une super-majorité (65 %) de cartes de membres signées.

Il est parfaitement démocratique pour une majorité écrasante de travailleurs d’un lieu de travail de signer une carte de membre d’un syndicat et de s'affilier au syndicat qu’ils désirent.

Loren Remillard et d’autres patrons détestent l’accréditation basée sur la signature de cartes de membre parce que c’est la meilleure méthode d’échapper à la surveillance d’un employeur. Les employeurs préfèrent savoir le plus tôt possible lorsqu’une campagne de recrutement est en cours afin de lancer leur propre campagne, qui peut facilement tomber dans l’intimidation et les menaces subtiles.

Il est triste de constater que le gouvernement de Brian Pallister, soutenu par des partisans antisyndicaux à la Chambre de commerce, renverse une tendance au Canada à l’égard d’une législation équitable du travail. Le premier ministre Trudeau a clairement exprimé son intention de renverser les lois de l’ère Harper. La première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, va aussi de l’avant avec une législation du travail qui respecte le rôle des syndicats en donnant une voix aux travailleuses et travailleurs vulnérables.

Le gouvernement Pallister servirait mieux en s’attaquant aux priorités des Manitobains, plutôt qu’en annulant les droits des travailleurs les plus vulnérables de la province.

auteur: Ken Stuart