La garantie de 2 800 emplois de qualité à l’usine de Ford à Oakville est un exemple de ce que nous pouvons réaliser quand nous collaborons avec les gouvernements et les entreprises.

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Lorsqu’il s’agit de créer des emplois qui vont faire rouler l’économie, il faut trois joueurs.

Ce n’est pas un jeu afin de déterminer qui va gagner, mais l’annonce récente que la société Ford investira 750 millions de dollars dans son usine d’Oakville, en Ontario, est l’aboutissement de décisions très intelligentes de la part du syndicat, de Ford et des gouvernements.

Et nous en sommes tous gagnants.

Les négociations syndicales gagnées de haute lutte entre Unifor (anciennement les Travailleurs canadiens de l’automobile) et Ford, ainsi que le financement consenti par les gouvernements (71,6 millions de dollars du gouvernement fédéral et 70,9 millions de dollars de l’Ontario) entraîneront des milliards de dollars en revenus pour les travailleurs, des milliards de dollars en exportations et des milliards de dollars en recettes fiscales.

Ayant obtenu la garantie de quelque 2 800 emplois, l’usine d’Oakville continuera ses activités pendant au moins une autre décennie. Mais l’incidence sur l’emploi ne s’arrête pas là, car chaque emploi créé à l’usine en soutient huit ou neuf autres ailleurs tout au long de la chaîne de valeur. Ce nouvel investissement permettra possiblement de créer de nouveaux emplois à l'usine de Windsor, où des centaines de mises à pied ont eu lieu récemment.

Il faut aussi prendre en considération les recettes fiscales générées par tous ces emplois, sans oublier l’argent que dépenseront ces travailleurs. Pour le gouvernement, ces recettes vont lui permettre de jouer un rôle clé en matière d'éducation, d’infrastructure, de transports et de soins de santé de qualité. Payés avec l’argent des contribuables, ces services sont essentiels pour faire tourner l’industrie. Notre système de soins de santé, par exemple, est un avantage concurrentiel clé pour les constructeurs d’automobiles du Canada, puisqu'il leur fait économiser jusqu’à 5 $ de l’heure.

Cet investissement est aussi une mesure de relance extraordinaire pour le secteur de l’automobile. À l’heure actuelle, l’usine d’Oakville fabrique la Ford Edge, la Ford Flex, la Lincoln MKX et la Lincoln MKT, qu’elle exporte vers plus de 80 pays. Or, la nouvelle usine permettra de produire, d’ici l’automne prochain, plusieurs nouveaux modèles Ford et d’accroître les exportations vers un plus grand nombre de pays.

Mais sans les travailleurs, rien ne serait possible. Aucun véhicule ne serait en effet fabriqué à l'usine d’Oakville sans la sueur, l'intelligence et l’investissement personnel des membres de la section locale 707 d’Unifor. Ils ont travaillé fort pour rentabiliser l’usine et attirer des investissements qui permettront de continuer à construire des automobiles pendant encore de nombreuses années.

Il ne fait aucun doute que le Canada est un excellent endroit pour construire des véhicules. L’industrie automobile a créé des milliers d’emplois de qualité dont notre économie a grand besoin.

En fait, le Canada est un bon endroit pour construire une grande quantité de produits de qualité et offrir de précieux services qui constituent le fondement d’une robuste économie. Il faut simplement l’engagement et la coopération de toutes les parties en cause. Les membres d’Unifor travaillent dans 20 secteurs de l’économie, allant de l’automobile à l’aérospatiale et des transports aux télécommunications, englobant tous les maillons de la chaîne de valeur économique.

La garantie de 2 800 emplois de qualité à l’usine de Ford à Oakville est un exemple de ce que nous pouvons réaliser quand nous collaborons avec les gouvernements et les entreprises.

Les possibilités de bonnes nouvelles sont nombreuses, mais il faut quand même apprendre à danser à trois avec les employeurs et les gouvernements.