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Les travailleuses et travailleurs du quotidien Windsor Star ont confié un mandat de grève écrasant à leur comité de négociation qui tente de conclure une convention collective équitable avec Postmedia. Le 28 janvier, les travailleuses et travailleurs syndiqués ont voté à 97 p. cent pour la grève, livrant ainsi un vigoureux message de solidarité à leur employeur.
« Cet employeur a déposé d’énormes demandes de concession, y compris la réduction des avantages sociaux, des pensions inférieures, des réductions aux droits de vacances et l’élimination des avantages aux retraités », a déclaré Julie Kotsis, présidente du conseil conjoint d’Unifor, qui représente les membres des sections locales 240 et 517 G d’Unifor, ainsi que les travailleuses et travailleurs de la section locale 30553 du Syndicat des communications d’Amérique-Canada (SCA).
Le conseil conjoint représentant des membres de deux syndicats a commencé les négociations avec l’employeur en octobre 2016. Les récents cinq jours de négociation n’ont pas abouti à une entente. La convention collective a expiré le 31 décembre 2016.
Postmedia Network Inc., le plus grand éditeur de journaux au pays, affirme que les travailleuses et travailleurs doivent accepter les concessions sous prétexte que les revenus sont en déclin.
Postmedia a enregistré un faible bénéfice au dernier trimestre et connaît manifestement des difficultés, mais la rémunération des cadres a grimpé de 33 p. cent l'année dernière.
En dépit de la rémunération généreuse des cadres, les travailleuses et travailleurs au Windsor Star n’ont reçu que 1 p. cent d’augmentation en cinq ans, alors que le pdg Paul Godfrey a reçu une hausse de 5 p. cent pour atteindre un salaire de 1,7 million de dollars en 2017. Au Star, plus de la moitié des employés occupent un poste à temps partiel.
« Ces demandes de concession sur le dos des travailleuses et travailleurs du Windsor Star et des retraités ne vont pas sauver cette entreprise », a déclaré Julie Kotsis, présidente du comité de négociation et vice-présidente aussi de la section locale 240 d’Unifor.
Postmedia a supprimé 57 p. cent de sa main-d’œuvre depuis son incorporation en 2010.
