Rassemblement de travailleuses en grève du secteur de la santé

Partager

Health care workers walk a picket line while carrying flags for Unifor and OPSEU.

Les grévistes du secteur de la santé qui travaillent au Centre de santé Port Arthur à Thunder Bay, en Ontario, ont obtenu l’appui des membres d’Unifor, d’autres syndicats, de la communauté, ainsi que de politiciens municipaux et provinciaux lors d’un rassemblement dynamique qui a eu lieu le 9 juillet.

« C’est un exemple classique entre ceux qui n’ont rien et ceux qui en veulent plus, a lancé Jerry Dias, président national d’Unifor. Des médecins gagnent des centaines de milliers de dollars par année et versent à leurs employées un salaire de 14,71 dollars de l’heure, alors que certaines travaillent pour eux depuis plus de 30 ans. C’est tout à fait révoltant. »

Avant de prendre la parole au rassemblement, Jerry Dias a mené une marche impromptue à l’intérieur de la clinique pour confronter les médecins propriétaires qui refusent de négocier avec les 65 membres du personnel de soutien, des secrétaires aux rendez-vous, des aides médicales et des commis aux dossiers médicaux.

« Nous sommes à la clinique pour tenter d’obtenir l’attention des personnes qui refusent de négocier, a souligné Jerry Dias. Il est honteux que des employées d’un centre de santé ne bénéficient même pas de prestations de maladie et de médicaments sur ordonnance. »

Les médecins et le PDG du Centre ont refusé de sortir de leurs bureaux pour rencontrer Jerry Dias et les travailleuses se trouvant à l’intérieur; le Centre emploie présentement des briseurs de grève, principalement des partenaires et enfants des médecins.

« Pouvez-vous croire que des enfants y travaillent en ce moment?, a lancé Jerry Dias. Il y a des dossiers médicaux confidentiels partout et des adolescents travaillent juste à côté. Quel genre de médecin demanderait à son enfant d’être un briseur de grève pendant l’été? »

Le rassemblement s’est déplacé à l’extérieur où Katha Fortier, adjointe au président national, a qualifié la grève d’exemple de sexisme au travail.

« Il y a un manque de respect envers le personnel féminin, a indiqué Katha Fortier. Si ces médecins pouvaient verser un salaire encore moins élevé à ces employées de soutien, ils le feraient. »

Les travailleuses, toutes des femmes représentées par la section locale 229 d’Unifor, sont en grève depuis le 9 avril. Bon nombre de membres gagnent à peine plus que le salaire minimum et n’ont aucune prestation de maladie, et le personnel qui travaille à temps plein à la clinique depuis des années est considéré comme occasionnel.

En preuve de solidarité, un important contingent de membres du SEEFPO, ainsi que de membres du STTO, de l’OECTA, de la FEESO, du SCFP et de l’AIIO s’est joint aux grévistes.  Pour voir des photos du rassemblement, visitez la page https://www.facebook.com/SyndicatUnifor.

Brandissant de nombreux drapeaux du syndicat et de pancartes de couleurs néon, le groupe a ensuite formé la « plus longue ligne de piquetage », organisée par Lori Paras, propriétaire d’une entreprise locale et militante communautaire, alors que des automobilistes circulant tout près faisaient retentir leur klaxon en signe d’approbation.

D’autres actions sont prévues au cours des prochains jours, notamment une deuxième « plus longue ligne de piquetage » lundi prochain. Lors du rassemblement, Jerry Dias a promis que le syndicat continuera d’exercer des pressions sur les propriétaires des centres de soins de santé.

« Si nous avons 6 000 membres à Thunder Bay, nous allons devoir faire venir ici beaucoup d’entre eux pour montrer aux médecins que nous sommes sérieux et que nous en avons marre qu’ils exploitent leurs propres employées, a affirmé Jerry Dias. Ils devraient avoir honte. »

Les travailleuses continuent d’obtenir du soutien alors que plus de 1 700 courriels ont été envoyés à l’employeur pour exiger que le Centre et ses médecins reviennent à la table de négociation.

« Le soutien de la communauté de Thunder Bay et dans le reste du monde est tout simplement extraordinaire, a déclaré Andy Savela, directeur du Service des soins de santé d’Unifor. Plus de 102 000 personnes ont vu la vidéo qui traite de la lutte pour la justice de ces travailleuses, et manifestent leur solidarité auprès d’elles. »

Pour obtenir de plus amples renseignements sur cette grève et savoir comment exprimer votre solidarité, visitez la page https://www.unifor.org/fr/passer-a-laction/compagnes/le-centre-de-sante-port-arthur-strike.