La solidarité transfrontalière vient en aide aux membres d’Unifor en lock-out

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Une membre de l'Union des travailleurs de l'électricité, de la radio et des machines d'Amérique distribue des prospectus.

Des syndiquées et syndiqués américains ont envoyé un message à une entreprise du Kansas qui avait mis en lock-out les 32 travailleuses et travailleurs de D‑J Composites dans une petite ville canadienne.

La semaine dernière, une délégation des Travailleurs unis de l’électricité, de la radio et de la machinerie d’Amérique (TUE) ont distribué des dépliants au siège social de D‑J Engineering, qui possède l’usine terre-neuvienne où les travailleuses et travailleurs de l’aérospatiale ont été mis en lock-out le 19 décembre 2017.

La plupart des habitantes et habitants d’Augusta, au Kansas, ne savaient pas que D‑J Engineering gâchait le Noël de 32 familles de Gander pour une deuxième année consécutive.

« Nous sommes reconnaissants à nos consœurs et confrères de la solidarité qu’ils ont exprimée à des milliers de kilomètres d’ici en montrant à cet employeur américain que l’unité syndicale n’a pas de frontières », a déclaré Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique. 

Les TUE et Unifor sont liés par une entente de solidarité officielle qui leur dicte de travailler ensemble pour transformer et renouveler le mouvement syndical nord-américain et renforcer la solidarité des deux côtés de la frontière.

Les membres des TUE n’ont pas pu parler à Rezaul Chowdhury, propriétaire de l’entreprise, mais ils ont dit à Ray Tuschhoff, vice-président de D‑J Engineering, de retourner à la table de négociation et de remettre les travailleuses et travailleurs canadiens au travail.

L’entreprise a appelé les services de police pour chasser les membres des TUE, même s’ils ne faisaient que distribuer des dépliants indiquant que D‑J Composites a été reconnu coupable d’avoir négocié de mauvaise foi par la commission des relations de travail de Terre-Neuve-et-Labrador, une violation du droit du travail provincial.

Les travailleuses et travailleurs en lock-out, qui font partie de la section locale 597 d’Unifor, étaient ravis d’apprendre que des syndiquées et syndiqués américains les avaient défendus à 4 500 kilomètres de chez eux.

Depuis le début du lock-out, l’employeur n’a qu’un objectif en tête : briser le syndicat et vaincre la résistance à la négociation à la baisse et à double palier qui divise les travailleuses et travailleurs. Grâce à l’appui des membres des TUE et à la force d’Unifor, il ne parviendra pas à ses fins. Pour en savoir davantage sur le lock-out, allez à la page www.unifor.org/fr/passer-a-laction/compagnes/lock-out-de-d-j-composites.