Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai

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Une démocratie saine repose sur des électeurs qui sont bien informés au sujet des enjeux, qu’il s’agisse de sujets dont ils veulent entendre parler ou des vérités difficiles que nous devons connaître.

Pour cette raison, nous dépendons des médias d’information et de leur capacité à saisir cette vérité et à tenir responsables les représentants publics, sans qu’il y ait d’entrave de la part des personnes en position de pouvoir et d’autorité. C’est pourquoi la Journée mondiale de la liberté de presse ce samedi, le 3 mai, est si importante.

Mais la capacité des journalistes à effectuer leur travail important se voit entravée sur plusieurs fronts. Dans son bilan annuel de la libre expression au Canada (Review of free expression in Canada), l’association des Journalistes canadiens pour la liberté d’expression rapporte une hausse de 51 % de plaintes pour dossiers manquants déposées au commissaire à l’information du gouvernement fédéral de 2012 à 2013. Ce qui signifie que notre gouvernement refuse de plus en plus aux journalistes et à d’autres Canadiens l’accès à l’information sur ce que fait leur gouvernement, ce qui explique en partie pourquoi le Canada se range dans la moitié inférieure de l'indice mondial du droit à l'information.

Partout dans le monde, les journalistes sont tués et emprisonnés uniquement parce qu’ils font leur travail. La Fédération internationale des journalistes rapporte que 126 journalistes et autres travailleurs des médias ont été tués au travail l’an passé, et 26 personnes sont déjà mortes cette année. En Égypte, trois journalistes, dont un Canadien, subissent un procès. En Ukraine, plusieurs journalistes ont été détenus, kidnappés ou sont disparus en couvrant les conflits dans ce pays.

C’est pour eux, et pour les journalistes partout dans le monde dont le travail contraint, que nous soulignons la Journée mondiale de la liberté de presse ce samedi.