Pourquoi Unifor appuie-t-il Franc-Jeu Canada?

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Franc-Jeu Canada est une coalition de créateurs de contenu canadien et de plusieurs syndicats, dont Unifor, l’ACTRA, l’IATSE et la Guilde canadienne des réalisateurs.

Unifor est fier d’appuyer la proposition de Franc-Jeu, car des mesures immédiates sont nécessaires pour protéger les centaines d’emplois locaux dans le secteur des médias contre les sites Web de piratage étrangers. Il est impératif de protéger notre contenu culturel et de stopper la diffusion en continu et le téléchargement illégaux de nos émissions et de nos films (un vol estimé à 500 millions de dollars)

Saviez-vous que les Canadiens ont visité 1,88 milliard de fois des sites de piratage en 2016?

L’appel à l’action de Franc-Jeu Canada n’a rien à voir avec la censure de l’Internet ni la neutralité du Net.

Il vise plutôt la formation d’un organisme indépendant d’examen du piratage, sous la surveillance du CRTC, pour bloquer les sites de piratage les plus flagrants qui sont établis à l’étranger et qui échappent donc aux autorités canadiennes.

Vingt autres pays protègent déjà leur contenu culturel de cette manière.

Et les mécanismes en place en Grande-Bretagne, en France, en Corée du Sud, au Portugal, en Espagne, en Norvège, en Grèce et au Danemark n’ont pas mené à la censure de l’Internet.

La demande que Franc-Jeu Canada a adressée au CRTC n’a pas pour objectif de s’en prendre aux internautes canadiens.

Elle vise clairement à bloquer des sites Web étrangers si les éléments probants démontrent qu’ils pratiquent le piratage de façon manifeste, intensive ou structurelle, à l’issue d’un processus de plainte.

Franc-Jeu Canada est favorable à la libre circulation du contenu légal et abordable sur Internet. C’est le contenu volé et illégalement diffusé en continu qui a une incidence très réelle et directe sur nos 12 000 membres dans le secteur des médias.

Au Canada, nous avons déjà vu que les compressions se répercutent sur les emplois et les travailleuses et travailleurs lorsque des employeurs perdent des millions de dollars à cause du vol d’émissions populaires et de films. Les compressions effectuées dans les salles de nouvelles locales d’un océan à l’autre ne sont qu’un exemple.

La pilule sera peut-être difficile à avaler pour les amateurs de télévision et de cinéma qui sont habitués de regarder tout ce qu’ils veulent gratuitement.

Comme Howard Law, directeur des médias d’Unifor, l’explique dans son blogue, le vol de films fait des victimes.

Il faut payer pour visionner! Trop d’emplois syndiqués de qualité et de familles en dépendent.