Journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs de la petite enfance – Entretien avec Lisa Gentile, membre d’Unifor

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Trois personnes tenant des cartes de table et portant des manteaux et des gants chauds
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Voici un entretien avec Lisa Gentile, éducatrice de la petite enfance, sur la situation des services de garde et sur ce qui la motive dans son travail.

Lisa travaille depuis de nombreuses années à la garderie municipale de Glace Bay, en Nouvelle-Écosse, et elle est membre de la section locale 4600 d’Unifor.

Unifor remercie Lisa et tous les éducateurs et éducatrices de la petite enfance pour leur travail, qui consiste à s’occuper des enfants et de les éduquer, et qui permet à un plus grand nombre de parents de travailler à l’extérieur de la maison.

Unifor : Comment avez-vous vécu la mise en œuvre du programme fédéral d’éducation préscolaire et de services de garde en Nouvelle-Écosse?

Lisa: Je travaille dans ce domaine depuis 43 ans, alors cela a été un processus long et ardu pour lequel nous nous battons depuis des décennies.

Je me suis impliquée dans cette lutte dès le premier jour où j’ai été embauchée par Sharon Hope Irwin, qui est une grande militante pour la création d’un programme national de services de garde.

Je suis très déçue du gouvernement de la Nouvelle-Écosse et irritée par les sempiternels retards.

Nous avons failli avoir un programme national de garderies en 2005, que le gouvernement libéral de Paul Martin avait négocié avec les dix provinces. Le ministre de l’époque, Ken Dryden, était venu à notre centre, au Cap Breton, pour l’annoncer! 

Peu de temps après, il y a eu des élections fédérales, et les conservateurs de Stephen Harper se sont retrouvés au pouvoir. Leur premier mandat a été d’annuler le programme de garderies. J’ai peur que la même chose se reproduise.

Unifor : Y a-t-il un changement qui faciliterait tout de suite votre travail?

Lisa : Oui, la fin de la pénurie d’éducatrices et d’éducateurs de la petite enfance.

Unifor : Que diriez-vous au premier ministre Tim Houston et à la ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Becky Druhan, au sujet de la situation des services de garde en Nouvelle-Écosse?

Lisa : J’aurais quelques questions à leur poser.

Où sont toutes les places que vous aviez promises aux parents?

Où sont les agrandissements des services de garde déjà en place? Notre agrandissement devait se terminer en décembre dernier, mais les travaux n’ont même pas encore commencé.

Pourquoi attendez-vous si longtemps avant d’annoncer l’ensemble d’avantages sociaux pour les éducatrices et éducateurs de la petite enfance? Nous ne pouvons pas recruter et conserver du personnel qualifié et compétent avec des promesses.

ON NE PEUT PLUS ATTENDRE. Nous avons besoin de solutions et d’avantages sociaux suffisants pour garder du personnel dans le secteur à long terme. 

Unifor : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail d’éducatrice de la petite enfance?

Le lien qui se forme avec les enfants dont nous avons la garde. Certains sont avec nous à partir de 18 mois et jusqu’à l’âge de 12 ans. Chaque année, en juin, pendant la semaine de graduation, nous recevons des groupes d’anciens « enfants de la garderie » qui viennent se faire photographier revêtus de leur toge de graduation.

Nous nous sentons vraiment privilégiés d’avoir apporté notre petite contribution à leur réussite.